Trois minutes pour présenter sa thèse avec simplicité et brio. Ce lundi soir, à Besançon, se tient la finale régionale du concours organisé par la Conférence des présidents d’université et le CNRS.
Trois minutes, pas une seconde de plus. C’est le temps octroyé aux doctorants qui participent, ce lundi, à la finale régionale du concours « Ma thèse en 180 secondes ». Ils sont dix à défiler au Kursaal, à Besançon, pour présenter leur sujet de recherche à un public de non-initiés.
Trois minutes pour vulgariser
« Les œuvres sociales dans les entreprises jurassiennes de 1842 à 1982 », « analyse de l'influence de l'atmosphère sur l'efficacité et la stabilité d'un procédé de fabrication métallique »… Les disciplines sont variées et les sujets ont de quoi laisser perplexe.
L’objectif, c’est justement de « rendre visible la recherche, et de rendre appréhendable ces sujets par le commun des mortels », explique Mathilde Buttefey, chargée de communication académique
« Démystifier l’image du chercheur avec sa blouse blanche »
Difficile de résumer des mois de recherche en l’espace de quelques minutes. Pour toucher un public aussi large que possible, l’explication doit être claire, l’exposé concis et la rhétorique bien huilée. « Le but, c’est de démystifier l’image du chercheur avec sa blouse blanche, devant son ordinateur. Avec ce travail de simplification, on se rend compte que ces sujets sont à la portée de tous ».
L’art de l’éloquence : un critère fondamental
Le concours fait la part belle à la recherche, mais aussi à l’art oratoire. L’éloquence, nécessaire dans la transmission des savoirs, fait partie des critères qui aideront le jury à délibérer. Les lauréats sélectionnés pourront représenter la Bourgogne-Franche-Comté lors de la finale nationale, qui se tiendra en juin prochain.