"Ne faisons pas de cette restructuration une catastrophe sociale", les députés inquiets pour les salariés du groupe Casino à Besançon

Les deux députés du Doubs, Eric Alauzet et Laurent Croizier, expriment leur ”vive inquiétude" concernant la restructuration du Groupe Casino et ses conséquences sur l’avenir des salariés et ceux de sa filiale Easydis à Besançon. Dans un courrier, ils sollicitent l'action du ministre de l'Economie.

Géant Casino est devenu Intermarché. La raison de ce changement d’enseigne, la restructuration du groupe Casino. Endettée, l’entreprise a une stratégie pour sortir de cette mauvaise passe : vendre la quasi-totalité des hypers et supermarchés à la concurrence.

Un appel au ministre de l'Économie

Une menace pour les emplois locaux, contre laquelle le député bisontin de la majorité, Laurent Croisier, a décidé de combattre. "Il y a un fort attachement des salariés envers leur groupe, un fort attachement de Besançon envers Casino. Ne faisons pas de cette restructuration une catastrophe sociale", défend le député bisontin. 400 emplois sont concernés par cette restructuration.

Avec son collègue Eric Alauzet, le député a envoyé une lettre, vendredi 22 décembre, au ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, pour alerter sur les inquiétudes des salariés de Besançon et sa périphérie. "Mr le ministre. Nous sollicitons votre action et votre exigence concernant la sauvegarde des emplois, l’avenir du groupe et des entrepôts", peut-on lire dans ce courrier.

Sauver les emplois à tout prix

Pour certains clients, le rachat des supermarchés casino ne semble pas remettre en question l’avenir de ces salariés. "Si c’est repris par un autre groupe, et que les conditions de travail sont préservées, ça me va bien", déclare un client. "C’est toujours dommageable de perdre son emploi, c’est évident, mais je pense qu’aujourd’hui, on doit être flexible, et le travailleur français sait l’être", souligne une autre.

Un avis loin d’être partagé par Mickaël Vidal, délégué syndical Force ouvrière. Dans l’entrepôt logistique Easydis Besançon Plannoise, dépendant du groupe Casino, où travaillent 173 salariés, l’activité a presque été divisée par deux, depuis les premiers rachats de magasins.

À termes, faute d’enseignes à fournir, il risque la fermeture. "Il y a des personnes qui ont quand même 30/40 ans d’ancienneté, on ne peut pas les laisser comme ça. Des personnes de 50 ans, à qui il en reste avant la retraite, et les remettre dans le monde du travail, ça va être très compliqué. C’est pour cela qu’un plan social est très important, si on doit en arriver là, pour disposer d’un accompagnement. C’est notre premier combat si on doit fermer." Mickael plaidera la cause des salariés d’Easydis le 4 janvier 2024, lors d’un comité social et économique, entre les syndicats et la direction

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