Ludovic Fagaut, élu d'opposition à la Ville de Besançon, a publié une photo sur les réseaux sociaux tout en insinuant que la municipalité condamnait des places de stationnement pour personnes handicapées au profit des vélos. Nous avons voulu vérifier. C'est faux. Détails.
"Il n’y a pas comme un souci ? S’entendre dire par des personnes à mobilité réduite que ça devient complexe de se stationner comme aujourd’hui... ça ne semble être que le début de la chasse aux voitures ! Tout cela me laisse vraiment perplexe sur l’évolution de notre ville !" s'indigne Ludovic Fagaut, élu Les Républicains à la Ville de Besançon dans une publication sur les réseaux sociaux.À ce texte est jointe une photo prise à Besançon, près du square Saint-Amour, en centre-ville. L'ancien candidat à la mairie laisse sous-entendre clairement que la municipalité supprime des places de stationnement pour personnes à mobilité réduite au profit de stationnement pour les deux-roues.
Le problème, c'est que cette photo est tronquée. L'information qu'elle donne est tout simplement fausse.
En effet, "la place pour les personnes handicapées a été déplacée un peu plus loin et elle est également plus longue" précise à juste titre un internaute sous cette même publication. Nous avons vérifié, la place handicapée a effectivement été matérialisée juste derrière, comme le prouve cette deuxième photo, prise sous un autre angle.
Interrogé sur sa publication et ce qu'elle laisse entendre, Ludovic Fagaut persiste et signe : "Ce que je tiens à démontrer, c'est qu'on réduit drastiquement le nombre de places pour les voitures dans la ville. Et que comme les places pour les personnes à mobilité réduite représentent normalement 2% du parc, elles vont à terme forcément diminuer. C'est une idéologie du 'No voiture' d'Anne Vignot qui oppose les vélos aux voitures."
Marie Zehaf dénonce l'attitude de l'élu d'opposition : "Monsieur Fagaut est dans un jeu. Il croit qu'on est dans un troisième tour électoral." Elle précise qu'il n'y a pas moins de places handicapées qu'avant au centre-ville et qu'il n'est pas prévu de réduire leur nombre. "On ne touchera pas au places PMR. On en recréera s'il faut, à la demande des personnes à mobilité réduite. Mais en supprimer ? Bien sûr que non !"