Notre-Dame de Paris depuis la Franche-Comté : des voix s'élèvent pour dénoncer l'afflux de dons

Alors que les dons pour rebâtir le cathédrale Notre-Dame de Paris, en partie détruite dans un incendie le 15 avril, affluent de toute la France, certaines voix s'élèvent pour dénoncer un soutien financier démesuré. C'est le cas notamment à Besançon ou encore Vesoul. Explications.

En trois jours, Notre-Dame de Paris a reçu plus de dons que les 10 plus grandes œuvres caritatives en un an. C'est le titre d'un article publié sur Lemonde.fr, en date du 19 avril. "Cent millions d’euros de la part de la famille Pinault, 200 millions d’Arnaud Lagardère et autant de LVMH, 50 millions de la Ville de Paris… " détaillent nos confrères.

Une fois l'émotion passée, place à la réflexion de la part de nombreux français, élus ou encore simples commentateurs de l'actualité. Notre-Dame de Paris a brûlé, mais Notre-Dame de Paris est largement soutenue dans sa reconstruction qui s'annonce d'ores et déjà en partie financée, alors que l'édifice a régulièrement souffert par le passé du manque de fonds, pourtant destinés à sa sauvegarde. 
 

Des dons venus de Franche-Comté


En Franche-Comté aussi on souhaite participer à l'effort collectif et à la reconstruction de Notre-Dame de Paris. C'est le cas à Vesoul, où Alain Chrétien, maire "Agir-la droite constructive", a convoqué un conseil municipal exceptionnel. Ce dernier a fait voter un soutien de 15 000 euros pour l'un des édifices les plus emblématiques de Paris. "J'ai pris ma responsabilité de maire pour que chaque vésulien, par le biais du budget communal, donne 1 euro" a expliqué le premier magistrat haut-saônois. 

"Nous aurions peut-être pu trouver autre chose dans un premier temps que de l'argent" a commenté une élue alors que nombre de ses collègues se sont étonnés du caractère urgent de ce conseil municipal. 

À Besançon, le maire Jean-Louis Fousseret a également fait savoir qu'il proposera le vote d'une subvention exceptionnelle pour Notre-Dame, lors du prochain conseil municipal. Pascal Bonnet, élu LR, a réagi sur les réseaux sociaux : "Et notre abbaye Saint-Paul, trésor médiéval dont l'état est fragile, on s'en occupe quand ? Nous voterons mais nous alertons." Le groupe PCF, quant à lui, l'a d'ores et déjà annoncé. Il votera contre. "L'idée n'est pas de dénigrer la reconstruction mais de savoir si une ville telle que la nôtre a à verser de l'argent quand on voit les sommes qui sont en train d'être données. Si il y a de l'argent, il faut déjà le mettre à Besançon et ses alentours" a expliqué l'élu communiste dans les colonnes de l'Est Républicain.

Le département du Territoire de Belfort devrait également mettre la main à la poche pour la cathédrale parisienne. Florian Bouquet, président du conseil départemental, a l'intention de proposer d'allouer 10 000 euros à la reconstruction de l'édifice, lors de la prochaine sessions du Département. 


Vives réactions sur les réseaux sociaux


Sur les réseaux sociaux, les réactions sont également nombreuses à la lecture de la longue liste des donateurs, notamment des grands groupes tels que LVMH, L'Oréal, Total ou encore JCDecaux.  Les dons de ces entreprises devraient leur ouvrir droit à des réductions d’impôts de 60 %, au titre de la niche fiscale sur le mécénat.

Sur la toile, les observateurs et les dessinateurs français s'en donnent à coeur joie à l'image d'Allan Barte et de son dessin partagé des dizaine de milliers de fois sur la toile. Rodho, dessinateur bisontin, y est lui aussi allé de son coup de crayon incisif.
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