Pas de place à la cantine : “Mes enfants mangent un sandwich à l’école, tout seuls”

À Besançon (Doubs), comme dans de nombreuses villes en France, il manque des animateurs périscolaires pour assurer le taux d’encadrement nécessaire dans les cantines et périscolaires. 260 enfants sont toujours sans solution en ce jour de rentrée scolaire.

Quand le stress de la rentrée est pour les parents ! Ils sont plusieurs centaines en galère en ce moment. Leur dossier d’inscription à la cantine ou au temps périscolaire a été refusé. Parmi ces dossiers, certains étaient incomplets sur la plateforme électronique chargée de recueillir les demandes d’inscriptions.

Résultats, pour ces familles, c’est le système D. Les grands-parents à la rescousse. Les mamans qui se dépannent entre elles. La voisine qui vient chercher les enfants. Les parents qui adaptent leur temps de travail. Une maman qui s’est invitée à la conférence de presse de Madame le Maire de Besançon Anne Vignot sur cette question des cantines a confié son désarroi à notre journaliste Alexane Marcel. Ses enfants fréquentent l’école primaire Fertet dans le quartier de Velotte. Ils n’ont pas été acceptés à la cantine le midi. Uniquement sur deux créneaux de périscolaire le soir. C’est donc régime sandwich ce 4 septembre, pour ces deux élèves. “J’espère qu’on trouvera vite une solution. En 2019, on n’avait déjà pas eu de place à la cantine toute l’année. Les enfants se sont sentis exclus de cette nouvelle situation, car la cantine, le périscolaire, ça fait partie de l’école” ajoute la jeune femme.


Cette autre maman, qui élève seule sa fille de 9 ans, a écrit aux médias pour faire part de sa situation. Le lendemain d’un article de nos confrères de l’Est Républicain, sa fille est enfin acceptée. “Je suis soulagée pour ma fille, mais il n’y a pas que ma fille. On est un collectif de parents en colère face à cette situation. On vit le stress chaque année à la rentrée, et on voudrait bien que les choses bougent” dit-elle.

Il manque une vingtaine d’animateurs périscolaires


Pour que des enfants mangent à la cantine, il faut un animateur pour 14 enfants en maternelle, un pour 18 en primaire. Ce taux d’encadrement est nécessaire, pour des raisons évidentes de sécurité. À Besançon, le recrutement n’est pas terminé. 20 postes d’animateurs sont à pourvoir. Des temps partiels, rémunérés au SMIC.


“Des animateurs, il en manque dans toute la France. Le nombre de gens qualifiés au BAFA est en chute libre” argumente Claudine Caulet, adjointe en charge des écoles et de la restauration scolaire à Besançon.


Selon elle, la mairie va poursuivre sa campagne de recrutement auprès des étudiants. Elle fait aussi appel aux retraités. La ville réfléchit à changer également le statut des Atsem, qui pourrait être amenées à prendre en charge ces temps de cantine, si d’autres personnes prennent en charge, par exemple le ménage dans les écoles. Objectif : améliorer le taux de placement en cantine, fluidifier le système d’inscriptions. La ville l’assure, des places vont se débloquer au fur et à mesure des prochains recrutements. 6% des demandes n’ont pour l’instant pas été honorées sur les 4 815 enfants qui mangent à la cantine sur Besançon. 

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