À Besançon (Doubs), les résidents d'un HLM situé dans le quartier de Palente ont vécu un début d'année frigorifique. Le thermomètre est tombé à 12 degrés en raison d'un dysfonctionnement de la chaudière collective. On vous raconte.
Dans le quartier de Palente à Besançon, une grosse centaine de personnes a passé le réveillon de la Saint-Sylvestre sans chauffage, ni eau chaude. En cause ? Un dysfonctionnement sur la chaudière collective d'un immeuble HLM géré par la société Néolia. Malheureusement, quatre jours après, le problème n'était toujours pas résolu et 117 logements étaient toujours plongés dans le froid.
"Depuis mardi après-midi, on n'a plus de chauffage ni d'eau chaude. Il faisait douze degrés, et 14 degrés au plus chaud là-dedans. Alors je squatte ma fille... Elle m'a tout suite dit de prendre mes affaires pour aller chez elle. Je ne pouvais pas rester là, il fait trop froid", a expliqué Dominique Poiraud, 75 ans, au micro de notre journaliste Emmanuel Deshayes. Elle habite au 1er étage de l'immeuble en question.
Contrairement à la septuagénaire, d'autres locataires n'ont pas eu le choix de rester dans leur logement, faute de solution alternative. Le début d'année a malheureusement été glacial. Olivier Appol, un autre résident fraîchement arrivé dans l'immeuble situé rue des dahlias, dort avec trois couvertures. "Malgré ça j'ai eu froid cette nuit. Je me suis acheté un chauffage d'appoint, car je n'ai pas envie de revivre la même nuit", détaille-t-il. "Il devrait faire plus d'entretien au niveau de la tuyauterie... Mais bon je ne vais pas leur expliquer leur travail", lance le locataire du 3e étage, sans perdre le sourire pour autant.
"On ne peut que comprendre le désarroi des gens"
Ludovic André, chef d'agence clientèle Néolia secteur Palente, a répondu à nos questions concernant ce problème. Une société de réparation est intervenue sur la chaudière dès le 31 janvier mais des pièces spécifiques ont dû être commandées. Rien ne pouvait prédire ce dysfonctionnement selon Néolia.
"Ce matin, je n'avais pas encore la date de livraison des pièces. C'est la faute à pas de chance. La chaudière tombe en panne un 31 décembre. Pour obtenir des pièces à cette date c'est compliqué. On a mis une affiche d'information concernant le problème dès qu'il a été connu", précise Ludovic André. Et d'ajouter : "On ne peut que comprendre le désarroi des gens, mais on est dépendants des livraisons".
Après notre passage dans l'immeuble concerné par la coupure de gaz, le chauffage est revenu. À 16h45 ce vendredi, c'est l'eau chaude qui était de retour, au grand bonheur des locataires. Les pièces défectueuses vont être changées en début de semaine pour sécuriser l'installation et éviter de nouvelles coupures.