Dès lundi 9 août, le pass sanitaire sera obligatoire à l'entrée des établissements recevant du public. Les professionnels s'organisent et espèrent que leurs clients comprendront les contraintes. Exemples dans un bar, un salon de thé - restaurant et une discothèque qui rouvrent enfin !
Le pass sanitaire devient obligatoire dès lundi 9 août pour avoir accès aux cafés, restaurants, avions, trains, autocars pour les longs trajets, foires, séminaires et salons professionnels. Le Conseil constitutionnel a donné son feu vert jeudi 5 août et la loi a été promulguée ce vendredi 6 août au Journal Officiel.
Des manifestations contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour les personnels hospitaliers ont eu lieu ces deux derniers samedis. Le samedi 31 juillet, 200.000 personnes se sont opposées, dans la rue, à cette loi qu'elles jugent liberticide. La loi a été adoptée par l'Assemblée nationale, où La République En Marche est majoritaire, et par le Sénat, à majorité de droite. Malgré le feu vert du Conseil constitutionnel, garant des libertés publiques en France, de nouvelles manifestations sont prévues le samedi 7 août dans 150 villes de France.
Les professionnels s'organisent
Ils sont gérants de discothèque, de bars ou de salon de thé-restaurant et ils doivent anticiper ces nouvelles obligations. Avec le sourire ou sans...
Direction le Brystol, discothèque de Besançon qui ouvre ce vendredi 6 août après 17 longs mois de fermeture. Dans cet établissement, le filtrage à l'entrée n'est pas une nouveauté. Pas nouvelle, non plus, la présence de deux agents de sécurité. En revanche, avec une jauge permise à 75 % de la capacité de la salle, ne pourront entrer que 105 personnes ! Le gérant se demande si la gestion d'une trop grande affluence sera facile ou pas... tant l'envie de danser à nouveau sur une piste est forte chez certains.
Pas le même public dans la pâtisserie-salon de thé Chez Baud au centre-ville de Besançon, mais deux catégories de clientèle. Celle qui vient acheter un gâteau à emporter et celle qui s'installe et consomme un repas le midi. Pas de pass sanitaire pour les premiers, obligatoire pour les seconds. Pour Hélène Baud, co-gérante, ce sont les vendeurs qui doivent faire le tri à l'entrée et scanner le pass sanitaire des clients. Elle avoue un peu d'inquiétude : "Ce n'est pas trop notre rôle de contrôler les gens de cette façon. Comment vont réagir les clients ?" Et elle ajoute : "C'est une source de complication car ça va prendre un peu de temps, surtout aux heures d'affluence."
A quelques centaines de mètres à peine, Xavier Racine tient le bar Le Kilarney, rue Courbet, et aimerait bien que cette opération de contrôle lui prenne du temps, car synonyme de grosse affluence ! Le gérant avoue qu'une partie de ses habitués refuse de se faire vacciner et, donc, qu'ils ne viendront pas. Lui, sa crainte, c'est perdre des clients mais "On va faire comme on peut et nos clients devront être patients."
Quand on sait que les clients, justement, ont été privés de bars, cafés, restaurants durant des mois, ils accepteront certainement d'attendre quelques secondes de plus pour s'installer et consommer ! A priori, en toute tranquilité.