La manifestation pour les droits des femmes, à l'approche de la journée du 8 mars, a rassemblé environ 650 personnes à Besançon, sous un beau ciel bleu. Retour en images sur une mobilisation colorée, bruyante et festive.
Les personnes présentes affichaient une mine satisfaite dans les rangs de la manifestation bisontine pour les droits des femmes, organisée ce samedi 6 mars, en amont de la journée internationale du 8 mars. Il faut dire que le cortège avait fière allure. Il s'est fait entendre dans tout le centre-ville et était bien garni. La manifestation mixte "festive et revendicative" a rassemblé environ 650 personnes selon les organisateurs, poussées par une batucada entraînante.
Impossible de ne pas constater que la question de l'égalité des sexes, et des droits des femmes de manière générale, touche de plus en plus de citoyens. La parole se libère mais les chiffres sont toujours aussi glaçants : en France, 1 femme sur 4 est victime de violences dans l’espace public, 1 sur 10 est victime de violences conjugales et 1 en meurt tous les 2 jours.
Le rendez-vous était donné à 14h30, devant la mairie de Besançon, sur l'esplanade des droits de l'Homme. Parmi les participants, des jeunes, des moins jeunes, des femmes évidemment mais aussi beaucoup d'hommes. La manifestation a rassemblé large. "Nous souhaitons insister cette année 2021, sur toutes les violences faites aux femmes, aux adolescentes et aux filles, hétérosexuelles ou lesbiennes ou transgenres… " avaient indiqué les organisateurs en amont de l'événement.
Anne Vignot, maire de Besançon, était au rendez-vous, entourée de plusieurs élus de la Ville. A noter également la présence de l'association pour la défense de l'environnement Alternatiba, du collectif XYZ et de Nouvel Esprit, engagés dans la lutte contre l'homophobie et la transphobie, du collectif PDA regroupant des travailleuses et travailleurs du sexe, de quelques gilets jaunes ou encore de Solidarité Femmes, et évidemment du GAF, Groupe d'actions féministes, à l'origine de l'appel à manifester.
"Nous voyons qu'il y a encore beaucoup de travail à faire pour les droits des femmes. Ca bouge à la fois dans le bon sens avec pas mal d'avancées en termes de libération de la parole mais cela provoque une forte réaction patriarcale, avec beaucoup d'attaques contre les femmes qui osent s'exprimer. Alors c'est important d'être là" nous a expliqué Claire, présente chaque année à la manifestation du 8 mars.
Dans la foule, des pancartes en tout genre se dressent. "Je suis surprise qu'en 2021 les femmes soient encore sous le joug des même diktats, victimes des mêmes injonctions. J'ai fait un focus sur la pilosité sur ma pancarte. J'en ai marre qu'on nous montre toujours les femmes sans aucun poil, donc voilà, j'ai fait une petite affiche poilue parce que ça me met du beaume au coeur" détaille Hélène qui se réjouit de voir de plus en plus de gens mobilisés, d'autant que la parole se libère dans tous les milieux.
"La Reine des neiges ça me semblait opportun de la faire apparaître sur ma pancarte car c'est un dessin animé qui n'est pas mal par rapport à la représentation des personnages féminins, dans le sens où elles s'emancipent par rapport aux hommes, à leur père, leur fiancé, et c'est comme ça qu'elles réussissent à être épanouie" nous a précisé Cécile, arborant une poupée de la Reine des neiges sur sa pancarte.
Le cortège a été entrecoupé de prises de paroles de la part des différentes représentantes d'associations présentes, avec un hommage particulièrement touchant de Solidarité Femmes à Paulette Guinchard, ancienne députée du Doubs, décédée par suicide assisté en Suisse le 4 mars et très engagée sur la question des droits des femmes, notamment contre le viol.