Le soleil fait son grand retour en Franche-Comté. Mais qui dit été, dit risque accru de noyades mortelles. Voies navigables de France gère les tronçons de rivières navigables de la région. L'organisme alerte sur les dangers de la baignade dans le Doubs.
Après un début d'été mitigé, le mercure est fortement remonté en Franche-Comté, jusqu’à 30 degrés ces derniers jours à Besançon. Alors, forcément, promeneurs, et touristes cherchent à se rafraîchir et réfléchissent aux possibilités de baignade. "Là, on est sur les quais et je sauterai bien dans l’eau", avoue une jeune vacancière, aux abords de la Gare d’eau de Besançon.
Une option malheureusement impossible. Se baigner dans le Doubs est interdit par arrêté municipal sur l’ensemble du territoire de la commune de Besançon. En 2019, la mairie installait même des panneaux tout au long de la rivière interdisant la baignade dans le Doubs. Car chaque année, des noyades mortelles sont à déplorer dans la région.
Voies navigables de France gère les canaux et tronçons de rivières navigables de la région. L’organisme dispose de différents ouvrages le long du canal du Rhône au Rhin, du nord de Montbéliard jusqu’à Saint-Symphorien-sur-Saône, en Côte-d'Or.
S’il y a pour l'instant peu de baignades, Voies Navigable de France alerte tout de même sur une période propice aux accidents.
"Sur une période entre mai et fin septembre, on a un maximum de bateaux qui passent sur nos ouvrages. C’est même temps la période où en général, il fait chaud, et les gens cherchent des endroits où se baigner en particulier des jeunes, d’où les risques d’accidents possibles", explique Marc Rigolier, responsable adjoint Voies Navigables de France.
Risque de noyade dans les écluses
Les écluses sont particulièrement à risque. Peu profondes et automatisées, les bateaux peuvent les ouvrir à distance.
"S’il y a des gens qui se baignent dans le sas de l’écluse au moment où un bateau à commander l’ouverture des portes, les mouvements de transfert d’eau peuvent entraîner la personne vers le fond, voire la plaquer contre les parois de l’écluse et la bloquer", continue Marc Rigolier.
Il y a trois ans, l'écluse de La Malate était un spot de référence pour les jeunes. Un endroit d'où sauter à proximité des installations maritimes. Un comportement dangereux selon VNF.
"Il y a deux ans, on a été obligé de faire intervenir régulièrement la police municipale. Suite à ça, il y a eu des réunions entre notre direction, la préfecture et la municipalité de Besançon afin de protéger le site et interdire aux jeunes d’accéder au site pour leur sécurité". Depuis, caméra de surveillance, barrières, et même un mur ont été installés pour restreindre l'accès au site.
Dans le Doubs l'été dernier, 23 interventions pour noyade ont été recensées. Un tiers ont débouché sur des décès. Pour protéger les baigneurs, la VNF indique sur son site tous les lieux où la baignade est autorisée et sans danger.
Reportage de FOUCHARD Corentin et MARTIN David Avec : Marc Rigolier Responsable adjoint Voies Navigables de France