Alors qu'un droit de retrait avait été exercé par des professeurs d'un lycée de Besançon en début de semaine, pour dénoncer le manque de sécurité dans leur établissement, une réunion au rectorat a eu lieu ce vendredi 20 octobre. Des mesures ont été prises. Explications.
Ce vendredi matin, la Secrétaire générale, l'Inspecteur d'académie du Doubs, le Conseiller technique sécurité-défense de la Rectrice, et la Conseillère de prévention académique, recevait une délégation des personnels du lycée Jules Haag site Marceau, en présence du chef d'établissement et de représentants syndicaux. Cette entrevue faisait suite au droit de retrait déclenché par deux tiers des professeurs du lycée professionnel, le 17 octobre dernier. "Nous nous sentons en danger", nous avaient confié les professeurs bisontins, inquiets pour leur sécurité, notamment dans un contexte de tensions entourant l'assassinat d'un enseignant dans un lycée d'Arras le 13 octobre. Ils dénonçaient particulièrement des dysfonctionnements dans les dispositifs de sécurité et un manque de personne éducatif pour encadrer les élèves.
Les visages sont apparus plus détendus à la sortie de la réunion au rectorat de Besançon. "On a bon espoir que des travaux constructifs puissent émerger rapidement", a expliqué Fredéric Diaz, délégué syndical qui intervenait dans le cadre de l’intersyndicale SDEN-CGT, SNETAA-FO, SNUEP-FSU. Un poste d'assistant d'éducation supplémentaire va être attribué au site Marceau, pour parer au plus urgent, dès la rentrée des vacances de la Toussaint. "Le mode de calcul des quotas n'était pas correct, car il n'intégrait pas la superficie de notre établissement. La secrétaire générale et son équipe ont bien compris. Ils ont bien saisi les enjeux. Nous restons vigilants, mais nous sommes assez confiants", a conclu Fredéric Diaz.
Plusieurs échéances prévues avant fin décembre 2023
Le constat a été le même du côté du rectorat. "Cette réunion s'est déroulée dans un esprit constructif. Il a été retenu de poursuivre les travaux déjà engagés dans le cadre de la collaboration avec la collectivité, par un travail collectif, associant les représentants des personnels, au travers d'un diagnostic qui sera conduit dans le cadre de la Formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail (F3SCT). Ce travail collectif est évidemment nécessaire pour être efficace et concret dans les mesures qui pourront être mises en place", détaille un communiqué émanant du cabinet de la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté.
Plusieurs échéances sont prévues, dans les semaines et les mois qui viennent, entre les différentes parties prenantes de ce dossier, et notamment la Région Bourgogne-Franche-Comté, en charge des investissements concernant les locaux, jugés trop peu protégés selon les professeurs. Deux CHSCT sont prévus rapidement : un exceptionnel au sein de l'établissement et un académique, courant novembre. Un "audit sécurité" doit aussi être mené avant décembre 2023. Pour s'assurer de l'avancement de ce dossier, une réunion d'étape est également programmée pour le mois de décembre au sein du rectorat.