Le procès de Nicolas Zepeda, accusé de l’assassinat de son ex-petite Narumi Kurosaki à Besançon en décembre 2016, s’est poursuivi ce jeudi au Palais de Justice de Besançon. Découvrez les grandes lignes des débats du jour.
Cette troisième journée de procès a été rythmée par les dépositions des camarades de classe de Narumi Kurosaki, lorsqu’elle étudiait le français au centre linguistique de Besançon, à l'automne 2016. Ces derniers ont livré des propos concordants notamment sur l’étrangeté des messages envoyés par Narumi Kurosaki après sa disparition officielle. Tous soupçonnent l’accusé d’avoir usurpé son identité sur le web. La victime elle-même avait d’ailleurs dit à plusieurs de ses camarades qu’elle avait des problèmes avec son ex-petit ami et qu’il lui avait piraté ses comptes sociaux.
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"Après qu'ils se soient séparés, Narumi avait peur de lui" a même dit une ancienne camarade de classe de la victime interrogée en visioconférence depuis le Japon. L’une des proches de Narumi, qui a pu entrer dans sa chambre de CROUS, a également eu une phrase révélatrice pour justifier sa stupeur quand elle constaté qu'il manquait la valise et les draps dans la chambre de la victime : "J'ai pensé qu'elle avait été mise dans sa valise et emportée quelque part".
"C'est compliqué d'avoir des réponses claires"
Par la suite, l’accusé a été interrogé mais s’est régulièrement empêtré dans des explications complexes. Il a plusieurs fois remis en cause le sérieux de l’enquête avec la politesse et l’aplomb qu’on lui connait depuis le début de son procès. "C'est compliqué d'avoir des réponses claires" a déclaré l’avocat général Etienne Manteaux, peinant à cacher son agacement au détour d'une série de questions à l’accusé.
"N’est-ce pas l'attitude d'un homme maladivement jaloux ?" a demandé en fin de journée le président Matthieu Husson, après une démonstration à nouveau bancale de l'accusé dans lequel il décrit la victime comme "naïve" parce qu'elle souhaitait sortir sans se méfier des hommes autour d'elle. Une étrange et inquiétante vidéo enregistrée par l'accusé le 7 septembre 2016 est également visionnée dans la salle d’audience. Cette même vidéo trouvée sur Dailymotion par les enquêteurs (découvrir la retranscription dans cet article).
"Je voulais qu'elle garde un bon souvenir de cette relation" a même osé Nicolas Zepeda, accusé de l'assassinat de son ex-petite amie Narumi Kurosaki.
- Tu ne causeras jamais de problèmes - tu ne seras jamais méchante - tu ne diras jamais de mauvais mots - tu ne négocieras jamais quoi que ce soit
Conditions données par Nicolas Zepeda à Narumi Kurosaki
Les avocats des parties civiles ont déstabilisé quelque peu l'accusé en fin de journée. Il est apparu bien plus nerveux, notamment après l'interrogatoire de Me Galley, avocate de la soeur et la mère de la victime. Elle a souhaité mettre en avant la toxicité des modalités de qu'imposaient le Chilien à la victime Narumi Kurosaki pour qu'elle devienne "une meilleure fille".
► Relire le déroulé complet de la journée dans cet article : Procès Zepeda à Besançon : "N'est-ce pas l'attitude d'un homme maladivement jaloux ?", les détails du 3e jour de procès.
Vendredi, d’autres témoins doivent déposer à la barre à partir de 8h.
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