DIRECT. Procès Zepeda à Besançon : "N'est-ce pas l'attitude d'un homme maladivement jaloux ?", découvrez les détails du 3e jour de procès

Le début d'après-midi de ce 3e jour de procès laissait la parole à l'accusé sur les faits exposés la veille et dans la matinée. Compte rendu détaillé.

► Pas le temps de lire l'intégralité des débats de la première journée ? Vous pouvez lire cet article : Procès Zepeda à Besançon : ce qu'il faut retenir de la troisième journée de procès

L'audience est suspendue jusqu'à vendredi 8h.

20h44 : "Avez-vous peur d'admettre que vous étiez jaloux ? C'est un sentiment répandu, humain, fréquent..." demande Me Laffont, avocate de Nicolas Zepeda. "Oui, effectivement, j'ai peur d'être mal interprété" répond son client. "On ne me permet pas, on ne me laisse pas le temps de répondre" dit-il. 

L'avocate parisienne propose à la Cour de laisser son client se reposer et de reprendre demain. "Car il n'est pas dans les bonnes conditions là" dit-elle.

Une précision importante, l'accusé à eu la parole à plusieurs reprises alors que seulement 3 jours de procès se sont écoulés sur 11 jours au total. 

20h28 : L'avocat général n'a pas de questions à l'accusé car : "Quand monsieur Nicolas Zepeda termine ses explications, on a oublié notre question." 

Finalement, il lui en pose quelques unes quand même. Il lui demande de se justifier concernant des mails qu'il a envoyés à la victime. "Avec ça, vous êtes capable de dire que vous n'êtes pas jaloux ?" demande l'avocat général.   "J'ai répondu à madame l'avocate de la partie civile que oui". " Alors vous êtes jaloux.." reprend Etienne Manteaux. "Non..." coupe l'accusé. "Les choses s'expliquent" poursuit-il. Avant d'être coupé : "Bon, alors moi je l'affirme. Vous êtes jaloux" tranche l'avocat général.

"On a du mal à comprendre"

19h58 : "On a du mal à comprendre votre départ de la chambre de Narumi Kurosaki à 4h, puis le fait que vous allez errer dans les bois..." interroge Me Schwerdorffer. La voix du Chilien se crispe.

19h54 : "Des choses se mélangent et je les ai déjà expliquées" dit l'accusé, visiblement de plus en plus affecté par cet interrogatoire, à 19h55, alors que la journée a débuté à 8h. "Ben je vous demande de répéter monsieur Zepeda" ne lâche pas Me Galley. Me Randall Schwerdorffer prend ensuite la main. 

19h44"Vous dites à Narumi de devenir une meilleure fille. C'est quoi pour vous une meilleure fille ?" demande l'avocate de la famille de la victime Me Galley.

"- Tu ne causeras jamais de problème
- tu ne seras jamais méchante
- tu ne diras jamais de mauvais mots
- tu ne négocieras jamais quoi que ce soit..." dévoile l'avocate, exposant à la cour les conditions que donnait l'accusé à Narumi Kurosaki. " C'était peut-être une façon naïve de présenter les choses. Six ans après j'aurai un autre avis peut-être. C'est pour ça que j'essaie de trouver le contexte" dit l'accusé, toujours droit dans ses bottes.

"On va continuer alors. Vous exigez le 5 qu'elle efface les contacts qui ne vous plaisent pas. Vous exigez un comportement irréprochable" insiste Me Galley. "Je crois que je suis un peu fatigué d'expliquer encore une fois" se permet l'accusé.

"Si l'une de vos soeurs recevait la vidéo envoyée à Narumi. Vous réagiriez comment ?" demande Me Galley. "Vous mélangez les choses parce que j'ai préparé cette vidéo pour moi, et éventuellement je l'envoyais à Narumi pour des explications, mais ce n'était pas mon intention" rétorque Nicolas Zepeda, sans que nous comprenions une fois de plus ses réelles intentions. Pour rappel, il a fini par envoyer le lien de la vidéo à la victime Narumi Kurosaki. 

"Mais si vous voulez que je réponde, je ne trouve pas cette vidéo menaçante" dit le Chilien de 31 ans.

Explications déconcertantes de l'accusé

19h27 : "Il n'y a aucune hésitation sur le fait que vous alliez directement à 100m même pas du bâtiment où loge Narumi Kurosaki, par hasard..." rappelle le président Matthieu Husson. L'accusé tente à nouveau une explication déconcertante, à coup de dates . "Bon...", conclut le président avant de donner la parole aux avocats des parties civiles.

19h04 : "Vous dites -elle doit payer un petit coup pour ce qu'elle a fait-. Elle devait payer quoi, comment ?" demande le président Husson en rapport avec la vidéo menaçante visionnée plutôt. Il s’y reprend à deux fois pour obtenir une réponse de l’accusé.  "C’est ce qu’on appelle un -coup- en anglais. C’est ce qu’on appelle faire un effort" répond l’accusé.

19h : "Je voulais qu'elle garde un bon souvenir de cette relation" ose à un moment Nicolas Zepeda, accusé de l'assassinat de Narumi Kurosaki.

"Pour moi c'était un témoignage, comme un journal intime. C'est juste un témoignage pour moi-même, mais finalement je l'envoie à Narumi" justifie l'accusé. Et d'ajouter, dans une longue tirade : "Pour moi c'était un constat pragmatique, pratique."

"Spontanément, on peut penser qu'il y a un côté menaçant et que ça peut faire peur" dit le président Matthieu Husson.

18h53 : On visionne désormais une étrange vidéo enregistrée par l'accusé le 7 septembre 2016. Cette même vidéo trouvée sur Dailymotion par les enquêteurs. Elle est inquiétante.

Cette vidéo est une déclaration. Récemment, Narumi a fait nombre de mauvaises choses qui lui coûtent de suivre certaines conditions prévues pour suivre cette relation. Nous devrions se faire confiance et être honnêtes. Les conditions sont applicables pour certaines pour son voyage en France et d'autres pour toujours. Même si Narumi peut suivre ces conditions, pour deux semaines, à partir de maintenant, on est le 7. Avec effet immédiat à partir de ce moment. Donc si le 21 septembre elle suit toutes les conditions, je les abandonnerai, simplement parce que je ne peux pas vivre comme ça. Il faut qu'elle construise la confiance et elle doit payer un petit coup pour ce qu'elle a fait. Assumer qu'elle ne peut pas aller partout en faisant ce type d'erreur avec quelqu'un qu'elle aime. Oui, 2 semaines."

Nicolas Zepeda, dans une vidéo de 2016

18h45 : "Est-ce que vous aviez accès au compte Facebook de Narumi ?" demande le président. "Non, je n'avais pas accès" dit l'accusé. "Ne pensez-vous pas que votre comportement qui a précipité dans les bras d'un autre garçon dès qu'elle a pu s'éloigner un peu ?" 

"Clairement, il se peut que ce soit une responsabilité partagée" admet l'accusé, tout en entourant ses propos 

18h35 : "Pourquoi Narumi devait reconnaître ses erreurs, alors que votre relation était terminée ?" interroge le président. L'accusé ne répond pas à sa question et dit que la vidéo de menaces n'était pas une vidéo de menace. "Ben on va regarder la vidéo..." répond le président, avec un remarquable flegme. Dans la salle de presse, on sent une certaine lassitude s'installer. 

18h28 : "N'est-ce pas l'attitude d'un homme maladivement jaloux ?" demande le président après une démonstration à nouveau bancale de l'accusé dans lequel il décrit la victime comme "naïve" parce qu'elle souhaitait sortir sans se méfier des hommes autour d'elle.

L'accusé répond à côté de cette remarque du président de la cour, en usant une fois de plus d'une formule de politesse : "Si vous me permettez monsieur le président."

Le président met l'accusé face à ses contradictions mais il ne se démonte pas et poursuit sa démonstration, avant que Matthieu Husson lui rappelle les phrases prononcées dans sa déposition.

18h15 : L'audience reprend avec la suite de l'interrogatoire de l'accusé.

L'audience est suspendue jusqu'à 18h10.

17h20 : L'expert qui a analysé le dossier médical de la victime se présente à la barre. Le praticien hospitalier en médecine légale de 60 ans a été mobilisé sur l'enquête le 22 février 2017.

"Les éléments sont très succincts dans leur contenu" précise le spécialiste qui déroule une liste d'éléments basiques, relevés par un examen médical en date du 26 octobre 2016 : poids, taille, acuité visuelle, tension tout en précisant que la jeune femme ne souffrait d'aucune pathologie particulière. "Grossesse en cours, non" note le spécialiste. Tout en précisant que cette donnée a été inscrite sur les propos de Narumi Kurosaki.

17h : On écoute maintenant l'expert informatique en visioconférence depuis Nancy. Il a analysé l'ordinateur de la victime. Il reprend dans les grandes lignes les messages échangés entre Nicolas Zepeda et la victime, près de 1000. 

Dans un fichier, il a trouvé une lettre de rupture à destination d'un "Nicolas", signée de la main de Narumi, le 18 septembre 2016 et mis à la corbeille le 25 octobre 2016. 

Les documents évoqués par l'expert sont ensuite projetés à l'écran. On y voit plusieurs photos de Narumi Kurosaki et Nicolas Zepeda. On y voit aussi un faux diplôme du "meilleur couple du monde", créé par Narumi Kurosaki comme le précise Me Laffont, avocate de l'accusé. 

Les traductions durant l'enquête pointées du doigt 

16h35 : "Est-ce qu'il a réservé la voiture avec son vrai nom ?" demande Me Laffont. "Oui effectivement" répond l'accusé.  "Est-ce qu'il a réservé les billets de train avec son vrai nom ?". "Oui effectivement". Et ainsi de suite pour tous les articles achetés en France par le Chilien demande l'avocate à son client.

Est-ce que si vous aviez voulu vous dissimuler, si vous étiez arrivé avec un projet aussi grave que de supprimer la vie d'une jeune femme, auriez-vous fait tout cela ? Avec ces nombreux points de repérage.

Me Laffont, avocate de Nicolas Zepeda

"Pas du tout maître" déclare Nicolas Zepeda. Elle interroge ensuite l'accusé au sujet de la traduction dont il a bénéficié au moment de son audition à l'oral, en espagnol. "Cela m'a surpris de voir qu'elle avait été envoyée en anglais" dit le Chilien. "On arrive à cette version là après une double interprétation" conclut Me Laffont. 

"Il y a les trois versions, en espagnol, anglais et français" contredit Etienne Manteaux. 

16h21 : Des photos sont projetées à la demande de Me Laffont. On y voit la Japonaise sourire aux côtés de Nicolas Zepeda en amont de leur soirée dans un restaurant à Ornans. "C'était une joie réciproque de vous retrouver ?" demande l'avocate. "Effectivement Maître" répond son client. 

Me Laffont aborde la question de sms envoyés par Narumi Kurosaki a une camarade à qui elle dit envisager de louper les cours le lendemain. De plus, un sms est projeté dans lequel Narumi dit à Arthur Del Piccolo qu'elle veut lui dire "en face à face quelque chose". C'est le soir du repas au restaurant, à environ 23h. Ce sms précis sera abordé mercredi prochain avec Arthur Del Piccolo, en visioconférence depuis le Japon. 

16h14 : La parole est à l'avocate de Nicolas Zepeda Me Laffont. "Vous arrivez à Besançon, vous vous installez aux abords de l'endroit où Narumi réside ? Vous restez là et vous ne vous manifestez pas, pourquoi ?" interroge l'ancienne avocate de Nicolas Sarkozy. 

"À ce moment là je l'ai dit, j'ai honte. Je n'admets pas que j'ai cette idée de réessayer. Je voulais quelque pars provoquer la rencontre" dit le Chilien. Sa version évolue donc par rapport au premier jour du procès. Il avait dit être venu sur le campus par hasard, parce que le coin lui paraissait "sécurisé"

16h05 : L'avocat général aborde la déclaration spontanée de Nicolas Zepeda, en réponse à ce qui est paru dans les colonnes de l'Est Républicain le 27 décembre 2016, mais qui s'avérait être erroné. Le Chilien a alors livré des réponses à des faits qui n'avaient jamais existé, puisque le journaliste avait retranscrit une information qui s'est avérée inexacte. 

"J'insiste, je ne mens pas. Pour mentir, il faut être conscient de dire quelque chose qui est faux" redit l'accusé, provoquant des sourires lassés dans la salle. 

"C'est compliqué d'avoir des réponses claires"

15h40 : L'avocat général questionne ensuite l'accusé au sujet des rapports sexuels qu'il aurait eu avec la victime . "Avez-vous utilisé un préservatif ?" demande Etienne Manteaux. "J'ai l'habitude de porter un préservatif oui". "Mais là, en aviez-vous un ?" insiste l'avocat général. "Oui" répond Nicolas Zepeda.   " Combien allez-vous avoir d'autres rapports sexuels ?" 

" Un de plus" répond le Chilien. " Dans vos auditions vous avez parlé de 3 ou 4" tente l'avocat général. " Effectivement on peut parler d'un rapport sexuel, qui ne sont pas forcément des rapports consommés..." rétorque l'accusé.

"C'est compliqué d'avoir des réponses claires" déclare ensuite l'avocat général au détour d'une autre série de questions.

15h43 : L'avocat général Etienne Manteaux perd patience et s'agace face à l'attitude du Chilien qui est toujours d'un calme impressionnant : "Pourquoi vous n'êtes pas allé tapé à la porte 106 de Narumi, question simple."

"À mon arrivée je n'étais pas sûr de bien vouloir matérialiser l'idée que j'avais en tête" explique le jeune homme qui dit que c'est Narumi qui l'a aperçu dans sa voiture et qui a toqué à sa vitre, alors qu'il stationnait par pur hasard sur le campus.

Trouvez-vous vos explications cohérentes avec ce silence radio total de chaque côté ? Trouvez-vous tout cela très cohérent ou ne trouvez-vous pas qu'il y a une contradiction phénoménale ?

Randall Schwerdorffer, avocat d'Arthur Del Piccolo

15h30 :  Question de Me Schwerdorffer à Nicolas Zepeda : "Vous passez 30 heures torrides, intenses avec Narumi. Vous avez parlé, vous vous êtes retrouvés. Vous l'avez énormément aimée cette femme. Ces retrouvailles sont fabuleuses, vous dites que vous avez fait plusieurs fois l'amour. Je suis désolé monsieur Zepeda, mais vous voyez ici, les gens qui sont fait comme vous, la Cour, les jurés... E nfin, une telle histoire... Et elle ne vous appelle pas ensuite. Elle ne vous rappellera jamais. Elle ne vous enverra jamais un petit message. 5 jours après cela c'est votre anniversaire. Elle ne vous envoie même pas un petit message. Et vous, vous n'avez jamais un seul instant l'idée de vous dire, - un petit coucou, salut Narumi -. Trouvez-vous vos explications cohérentes avec ce silence radio total de chaque côté ? Et j'ajoute, que même quand vous apprenez qu'elle est portée disparue, jamais vous n'allez contacter Narumi, jamais sa famille. Trouvez-vous tout cela très cohérent ou ne trouvez-vous pas qu'il y a une contradiction phénoménale ?" pose calmement mais tranchant comme à son habitude Me Randall Schwerdorffer. 

Du tac au tac, l'accusé répond : "Monsieur l'avocat j'aimerais répondre point par point à tout ce que vous avez mentionné mais vous n'allez pas me le permettre". "Si, si bien sûr le président vous autorise !" le coupe Me Schwerdorffer.

"Je suis d'accord avec vous que cela a été de belles retrouvailles. Nous sommes 2 personnes qui avaient envie de se parler, et en fait c'est ce qu'on a fait. Ceci est vrai. Je me souviens que Narumi a été un peu dure dans ses explications. Ce sont les messages qu'on va voir cet après-midi. Je sais que lorsque Narumi s'exprime sèchement, je sais que quelques minutes vont suffire pour qu'après elle se rende compte qu'elle ne voulait pas dire ça. Donc en effet, j'ai attendu qu'elle se mette en contact avec moi et à ce moment-là j'éprouvais une certaine honte qu'elle ne prenne contact avec moi. Ensuite, les jours ont passé. Je devais rendre la voiture. Il y a deux parties du voyage, je savais que je devais rendre le véhicule de location le 7 et donc il y a deux parties du voyage qui ont deux sens différent. Ensuite mon cousin, bien que j'avais toujours ça en tête, je voulais savoir ce qu'il s'était passé. Si vous insinuez que je ne me préoccupais pas et bien vous avez tord" l'accusé s'arrête et pleure à la barre, en silence. 

Randall Schwerdorffer poursuit et insiste mais Nicolas Zepeda le redit : "Si vous pensez que cela ne me préoccupait pas je suis désolée mais vous avez tort." 

"Je ne me souviens pas exactement de tout ce que j'ai fait ce jour-là"

15h15 : Me Schwerdorffer questionne l'accusé au sujet de ses propos concernant un rapport sexuel avec la victime qui a été "très expressive", pour justifier les cris entendus dans la résidence le soir de la disparition. Pour rappel, de nombreux étudiants ont rapporté à la police des cris "effrayants, comme dans un film d'horreur"

"J'ai été un peu ingénu lorsque j'ai évoqué ce rapport. C'est ce que j'ai dit lors de ma déposition au Chili. Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question" répond l'accusé tout en contournant la question.

15h10 : On poursuit donc avec les questions de Me Schwerdorffer à l'accusé. L'avocat bisontin représente Arthur Del Piccolo, l'homme qui était le petit ami de Narumi quand elle a disparu en décembre 2016.  "Monsieur Zepeda, vous passez toute la journée du 4 décembre sur le campus universitaire du CROUS ?" demande l'avocat.  "Je n'ai pas un souvenir clair de tout ce que j'ai fait pendant la journée" répond le Chilien.

"Je ne me souviens pas exactement de tout ce que j'ai fait ce jour-là, j'ai dû manger et ensuite me brosser les dents très certainement" répond Nicolas Zepeda, avec ce qu'on pourrait considérer comme une pointe de provocation.

15h : L'expert en informatique qui a analysé l'ordinateur de la victime doit à présent être entendu en visioconférence depuis Nancy mais un problème de connexion empêche son audition à l'heure prévue. .

14h50 : "Vous accusez sans cesse Narumi de mensonges dans des sms que vous lui envoyez" reprend Me Galley, avocate de la mère et la soeur de la victime, après avoir poussé l'accusé à répéter qu'il pensait que Narumi n'était pas une personne qui ment, ce qu'il a dit quelques minutes plus tôt.

"J'ai tendances à penser que ce sont deux choses différentes" exprime Nicolas Zepeda qui s'emmêle les pinceaux et insiste pour expliquer à nouveau, tout en nous faisant part de sa propre définition du mensonge. "Quand je dis que Narumi ment, c'est que peut-être elle n'était pas consciente que ce qu'elle disait n'était pas vrai. Il faut regarder la définition de mensonges dans le dictionnaire" dit l'accusé. 

"Il faut comprendre que cette enquête n'est pas exhaustive"

14h30 : Nicolas Zepeda répond calmement et donne beaucoup de détails dans le récit qu'il délivre et que la justice française soupçonne d'être totalement fictif. 

"Je vais essayer de faire un grand effort pour me souvenir de la situation exacte puisque 5 ans se sont écoulés" dit-il. Pour rappel, le Chilien de 31 ans s'exprime en espagnol et est traduit en direct par une interprète.

Sur les messages qui auraient été envoyés par Narumi selon l'accusé, "elle ment aussi quand elle dit à Arthur Del Piccolo qu'elle a rencontré un autre garçon ?" demande le président. "Je ne m'explique pas pourquoi Narumi a dit ça" dit Zepeda qui répond aux questions et qui indique plusieurs fois ne pas comprendre pourquoi Narumi a réagi ainsi sur les messages qu'il dit ne pas avoir envoyé à sa place. 

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"Je pense qu'il y a un problème d'interprétation des messages. Il faut comprendre que cette enquête n'est pas exhaustive" dit-il avec un aplomb certain, tout en remettant en doute l'enquête de police.

14h15 : Concernant le problème de passeport qu'aurait eu la victime, indiqué dans certains messages envoyés par le téléphone de Narumi, après sa disparition. " Pourquoi est-ce qu'elle aurait écrit de telles choses et pourquoi aurait-elle menti ?" demande Matthieu Husson. "Je ne sais pas monsieur le président mais ce que je sais c'est que Narumi ne mentait pas" répond le jeune homme, dont la gestuelle et notamment les mains, témoignent de sa volonté de faire entendre son point de vue. Il s'adresse distinctement en regardant le président.

"La question qu'il faudrait se poser est pourquoi Narumi avait cet avis sur moi ? Et pourquoi elle l'aurait partagé ? Moi j'ai quelques idées là-dessus" dit l'accusé, poursuivant dans des explications développées mais quelque peu alambiquées.

Le président rappelle que les propos sont unanimes concernant le fait que Narumi n'avait pas plusieurs relations en même temps. "Ce point là ne semble absolument pas correspondre à votre explication" dit Matthieu Husson. 

14h05 : L'interrogatoire de l'accusé sur les faits débute. Le président reprend les principaux faits cités plus tôt dans le procès par les différents témoins interrogés. 

Alors que la veille, la déposition de l’enquêteur principal a apporté son lot de détails extrêmement défavorables à l'accusé, la matinée de ce 3e jour de procès a débuté avec la déposition en visioconférence depuis le Japon de plusieurs personnes. Vous pouvez les retrouver par ici.

Découvrez tous nos articles au sujet de l'affaire Narumi Kurosaki.

Le procès du Chilien Nicolas Zepeda, soupçonné d'avoir tué son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki entre le 5 et le 6 décembre 2016 à Besançon, s'est ouvert le 29 mars. Il doit durer 11 jours. 

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