En juillet dernier, Bruno Le Maire a demandé un effort de 400 M€ d'économies aux CCI dans les quatre prochaines années. Si la mesure était appliquée telle qu'annoncée, les TPE et les PME seraient les premières victimes.
L'actualité économique de cette rentrée, c'est la discussion de la loi Pacte à l'Assemblée nationale. A l'intérieur, de nombreuses mesures comme celle de la réforme des Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI).
Au mois de juillet dernier, Bruno Le Maire avait annoncé que les CCI, principaux alliés des TPE et PME dans leur gestion, allaient devoir faire de très grosses économies :
400 millions d'euros d'ici 2022, soit 100 millions par an.
Sans les CCI, les PME vont se tourner vers le privé
Actuellement, les CCI sont financées à plus de 50% par une taxe directement payée par les entreprises. Pour réaliser des économies, l'Etat veut y mettre fin.
Le président des CCI de Bourgogne-Franche-Comté, Rémy Laurent, espère que cette mesure va changer. "Si on se met à facturer aux entreprises, il faut de la valeur ajoutée, de l'expertise à hauteur de l'attente des entreprises et il faut qu'elles soient prêtes à payer. Or, elles ne payeront jamais dans la proportion qui nous est fixée, d'autant plus que notre cible est essentiellement des TPE/PME, plus que des grandes entreprises".
Justement, les PME s'inquiètent, à l'image de Viv Chheng TIV qui a repris la gestion de la fonderie de cloches Obertino à Morteau. Aujourd'hui, elle souhaite doubler ses exportations et aurait besoin des conseils de la CCI. En 2017, son entreprise a payé 290€ Mais qui dit fin de cette taxe, dit fin de l'aide de la CCI. Elle craint de devoir demander de l'aide à "d'autres entreprises privées des services à des prix plus abordables".