Dimanche 11 août, un jeune homme de 24 ans est décédé à Besançon (Doubs). Il a reçu plusieurs coups de couteau au ventre en fin de soirée. La rixe aurait éclaté pour une place au frais. Trois personnes ont été placées en garde à vue, mais seule une, un mineur de 17 ans, a été déférée.
Dimanche 11 août, vers 23h, un jeune homme de 27 ans est mort poignardé au pied d'un immeuble situé au 21 rue de l'Amitié, à Besançon.
Malgré l'intervention rapide des secours, qui ont trouvé la victime gisant dans son sang et "en arrêt cardio-respiratoire", l'homme n'a pas survécu. Il a reçu plusieurs coups de couteau, notamment au niveau du ventre. Trois personnes ont été placées en garde à vue, mais deux d'entre elles ont été relâchées. Une enquête a été ouverte par le parquet de Besançon.
"La situation n'est pas très claire"
Lors de sa garde à vue, l'auteur présumé, scolarisé et inconnu des services de police, aurait donné quelques explications à son geste. Ce soir-là, il faisait très chaud (le département du Doubs est même sous le coup d'une alerte canicule), rendant l'air lourd même en pleine nuit. Des chaises avaient été installées en bas de l'immeuble. "Ça peut faire penser à un espace de deal, mais ce n’est pas du tout la situation", explique le procureur, lors d'une conférence de presse, ce mardi 13 août 2024.
Il continue : "La victime qui était assise est montée chez elle pendant une quinzaine de minutes". Le jeune homme soupçonné, un mineur non accompagné d'origine malienne, s'est alors assis à la place du défunt. "Des mots ont été échangés, mais la situation n’est pas très claire", souligne le procureur.
Le jeune, âgé de 17 ans, aurait alors laissé sa place et aurait déclaré s'être fait asperger de produit inflammable. Ce dernier, arrivé en France en 2022, est remonté chez lui pour se changer et aurait pris un couteau d'une lame de 21 cm qu'il a dissimulé dans un teeshirt. Une rixe éclate entre les deux hommes.
La victime connue des services de police
Le lendemain des faits, lundi 12 août, le couteau a été retrouvé, nettoyé, dans l’appartement du mineur. "C'est une histoire futile de chaise. On est sur un problème d’accès à une zone fraîche, le soir devant l'immeuble", déclare Etienne Manteaux. Le garder à vue reconnaît les coups mortels, mais dit ne pas en avoir l’intention de le tuer. "Il ne pouvait pas ignorer qu'un des coups pouvait potentiellement être mortel", souligne le procureur. Actuellement, "aucuns éléments ne permettent de penser à l'altération du discernement", a-t-il ajouté.
De son côté, la victime était connue des services de police. Il avait 12 mentions inscrites à son casier, notamment pour vols et port d’arme. "Il ne peut pas être toléré en France de se faire justice soit même", a conclu le procureur de la République.