La structure, inaugurée ce mercredi 19 février 2020, est destinée aux femmes de 18 à 30 ans, sans enfant à charge.
Se ressourcer ne serait-ce que quelques heures hors de la rue ; parler à d'autres personnes que celles de son milieu social : rien que pour ces deux raisons (il y en a tant d'autres), l'inauguration d'une structure d'accueil destinée aux jeunes femmes SDF, ce mercredi 19 février 2020 à Besançon, est salutaire.
Flambant neuf, l'appartement mis à leur disposition, situé au centre-ville, propose un espace cuisine, un salon, une salle de bain avec toilettes et lavabo. Une baignoire a été installée, plutôt qu'une douche : il s'agit de se distinguer des structures habitelles (qui elles, disposent de douches, la plupart du temps). « L'objectif étant de rompre avec l'errance, l'accent est mis sur l'aspect chaleureux du lieu, type "comme à la maison" », peut-on lire dans un communiqué.
L'objectif étant de rompre avec l'errance, l'accent est mis sur l'aspect chaleureux du lieu.
Surface totale : 30 m². L'appartement est prévu pour les femmes sans enfant à charge, âgées de 18 à 30 ans. Un animateur assurera l'accueil en demi-journée, de 9h à 12h et/ou de 14h à 17h30.
Elles pourront donc y trouver du repos, du matériel de soin (fourni par le personnel des services sociaux) et de précieux conseils pour se diriger vers d'autres structures si besoin (l'appartement n'est pas ouvert la nuit, il s'agit uniquement d'une structure de jour). Un sèche-linge, une machine à laver ou encore des ustensiles de cuisine viendront bientôt compléter le matériel.
Les structures existantes où se rendent les femmes SDF
- la boutique Jeanne Antide, 3 rue Beauregard à Besançon : restauration sociale, douches, sanitaires, accueil de jour, animations ;
- le Sacré coeur, 14 avenue Carnot : abri de nuit (5 places, mixte) ;
- les Glacis, 9 avenue Edgar-Faure : abri de nuit ;
- les foyers de jeunes travailleurs Les Oiseaux et La Cassotte : 5 chambres.
Les femmes à la rue : quel profil ?
A la rue, les femmes sont minoritaires (moins d'une personne sur cinq, parmi celles que rencontrent les services sociaux à Besançon), et jeunes (moins de trente ans pour un tiers d'entre elles).
Mais les chiffres masquent une réalité inquantifiable : la grande majorité des sans domicile fixe ne font pas appel aux travailleurs sociaux, pas même pour obtenir le RSA auquel ils ont pourtant droit.