Statue de Victor Hugo peinte en blanc à Besançon : le procès des deux étudiants poursuivis pour vandalisme à caractère raciste renvoyé au 27 janvier

Deux étudiants étaient convoqués devant le tribunal de Besançon ce lundi 26 décembre. Ils ont avoué avoir vandalisé la statue de Victor Hugo en novembre dernier, en la peignant en blanc et en y affichant une pancarte raciste. Leur procès a été renvoyé au 27 janvier 2023.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Mise à jour à 14h15 : L'audience s'est ouverte brièvement ce lundi 26 décembre. Le renvoi du procès a été demandé par l'un des avocats de la défense, pour raisons personnelles. Ce renvoi a été accepté unanimement. Le procès de Théo G. et Etienne M. aura finalement lieu le 27 janvier à 14h au tribunal correctionnel de Besançon. Les deux individus sont maintenus sous contrôle judiciaire. 

À noter la présence de la maire de Besançon Anne Vignot ainsi que des deux prévenus. "Je tenais à être là en chair et en os pour montrer l'importance que cette affaire a pour nous", nous a-t-elle expliqué après l'audience. Elle souhaitait également voir les prévenus. Elle s'est dit "très inquiète des manifestations de ce type et des actes racistes sous des formes diverses et variées qui se multiplient un peu partout en France". 

---

Deux étudiants bisontins doivent être jugés ce lundi 26 décembre, devant le tribunal correctionnel de Besançon, pour des faits qui avaient choqué bien au-delà des frontières de la capitale comtoise. Les deux individus, âgés de 20 et 22 ans, ont reconnu avoir peint en blanc, le 20 novembre, le visage de la statue de Victor Hugo du sculpteur Sénégalais Ousmane Sow devant la mairie de Besançon. L'affaire avait fait grand bruit après une polémique alimentée par des internautes, des élus politiques d'extrême-droite et relayée par la presse quotidienne régionale puis nationale.

Alors qu'ils ont contesté toute intention raciste lors de leurs interrogatoires, c'est pourtant une affiche "White Power" (pouvoir aux blancs) et un sigle utilisé par l'extrême-droite, qu'ils avaient accroché au bras de la statue de l'un des hommes de lettres les plus connus de France, natif de Besançon.

Membres de la "Cocarde étudiante", un mouvement étudiant d'extrême-droite au moment des faits, ils en ont depuis été exclus. Le plus âgé des deux, Théo G., était d'ailleurs le responsable local de ce mouvement. Entre 2015 et 2021, il a également été adhérent du Rassemblement National. La veille, les deux mis en cause avaient tenté d'infiltrer une manifestation contre les violences faites aux femmes. Ils avaient été hués sous les cris des manifestants scandant "dehors les nazis !". C'est finalement la police qui était intervenue pour leur demander de quitter les lieux.

Revoir notre reportage :

"À l’initiative des nationalistes locaux"

Leur méfait avait été vanté sur la page Telegram "Ouest Casual", qui se fait le relais des actions de groupes néonazis et suprémacistes en Europe. "À l’initiative des nationalistes locaux, la statue de Victor Hugo dégradée par la mairie de Besançon (le visage du poète et écrivain avait été teint en marron) a été restaurée et arbore désormais une belle couleur blanche, bien française, bien bisontine, bien 19e siècle", pouvait-on lire sur une publication datée du 22 novembre.

Pour rappel, le bronze d'Ousmane Sow trônait depuis 20 ans sur l'esplanade des droits de l'Homme et son visage n'a jamais été blanc, comme le prouvent plusieurs photos d'époque retrouvées par France 3 Franche-Comté. La mairie a effectué une rénovation de la statue par l'intermédiaire d'une fonderie spécialisée dans les oeuvres de l'artiste décédé en 2016. 

Les deux jeunes bisontins sont poursuivis pour "dégradation grave de biens publics avec trois circonstances aggravantes" dont le caractère raciste, les faits en réunion et la dégradation d'un bien d'utilité publique. Contrairement à ce qu'ont affirmé les étudiants, le parquet estime que ces actes de vandalisme ont un caractère raciste. Ils sont attendus dans la salle d'audience B iendu tribunal de Besançon ce lundi 26 décembre à 14h. Ils encourent une peine pouvant aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information