VIDEO. Un ambulancier tué lors d'une intervention à Besançon: ce que l'on sait du drame

Dépêché ce samedi matin dans le quartier de Planoise pour prendre en charge un patient en crise, un ambulancier de 50 ans a été poignardé par la personne qu'il venait secourir. Il n'a pas survécu à l'agression.

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Les policiers de Besançon ont été appelés vers 9h15 ce samedi 28 août, pour assister une équipe d'ambulanciers dans le quartier de Planoise à Besançon.

"Ils intervenaient chez une personne en crise, pour le prendre en charge et l'emmener sur Novillars", indique le commissaire divisionnaire Bénilde Moreau.

Pour une raison que l'enquête devra déterminer, les ambulanciers n'attendent pas les policiers et frappent à la porte de l'appartement, dans un immeuble de l'avenue de Bourgogne. L'homme, en pleine crise, refuse d'être pris en charge et d'être conduit à l'hôpital psychiatrique.

"La personne a pris un couteau et a frappé un des ambulanciers", poursuit le directeur départemental adjoint de la sécurité publique du Doubs.

"Il a touché notre collègue à plusieurs reprises, son équipier a vite pris la décision de l'emmener au CHU", témoigne Fabrice Jeannerod, directeur du centre Jussieu secours de Pontarlier et président de l'association ambulancière de Franche-Comté. D'après les collègues ambulanciers, c'est un patient qui était connu, qui présentait une pathologie psychologique, voire psychiatrique".

Evacuée vers l'Hôpital Jean-Minjoz tout proche, la victime n'a pas survécu à ses blessures.

Il y avait du sang partout. Il y a une victime, il aurait pu y en avoir trois autres

Une témoin

Après avoir frappé l'ambulancier, l'agresseur s'en prend à plusieurs habitants de l'immeuble. "Il a mis un grand coup de couteau au voisin", raconte, entre deux sanglots, une témoin. Ca fait plusieurs fois que cette personne est internée, j'avais déjà signalé qu'elle était dangereuse, tout le monde savait."

D'après les habitants de l'immeuble, une pétition avait été envoyée à l'office HLM pour se plaindre de ce résident décrit comme "pas bien dans sa tête" , "dangereux" et "agressif".

"Il voulait vraiment faire du mal", confirme un autre voisin, qui s'est pris un coup de couteau derrière la tête avant de réussir à maîtriser l'individu. On n'avait pas le choix. Je lui ai sauté dessus et je l'ai fait tomber par terre".

Finalement les policiers arrivent sur place. L'agresseur est interpellé et placé en garde à vue. Il est âgé de 41 ans.

On vit un drame. C'est un phénomène sociétal. Comme dirait un médecin, "les gens sont pas bien". C'est la réalité. De plus en plus, on est confronté à ce type d'agressions.

Fabrice Jeannerod, président de l'association ambulancière de Franche-Comté

Véronique Coley, directrice de Jussieu Secours à Besançon, est elle aussi bouleversée: "Les ambulanciers ont l'habitude de travailler dans des conditions compliquées, avec une population de plus en plus compliquée.. Je vais être proche de mes équipes. J'ai besoin d'être près d'eux. Ce sont des gens extraordinaires qui ont un métier difficile." Les 43 salariés de la société d'ambulance ont cessé le travail. Un soutien psychologique leur a été proposé.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a également réagi sur les réseaux sociaux, saluant la mémoire de l'ambulancier, qui "avait décidé de dédier sa vie professionnelle aux autres".

La maire de la capitale comtoise, Anne Vignot (EELV), a présenté "au nom des élus de Besançon", ses condoléances à la famille et aux proches de la victime. L'élue écologiste a échangé avec la direction de Jussieu, l'employeur de l'ambulancier décédé.

 

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