Un militant pour le Climat comparaissait ce vendredi 3 mai, soupçonné d'avoir participé à des actions antipublicité entre août et septembre 2023 à Besançon (Doubs) contre les panneaux d'abribus de l'entreprise JC Decaux. Le tribunal correctionnel l'a relaxé.
Tristan était ce vendredi 3 mai sur le banc des prévenus, le tribunal correctionnel de Besançon a décidé de le relaxer. À l'été 2023, ce militant pour le Climat était soupçonné d'avoir participé à des actions antipub, qui avaient abouti au retrait d'une centaine d'affiches publicitaires des abribus de Besançon. Il était poursuivi par l'entreprise JC Decaux pour des "dégradations" sur des vérins et des serrures.
Pas de sanction disproportionnée
La justice a décidé qu'"une sanction aurait été disproportionnée par rapport à l'usage de votre liberté d'expression". Le militant n'a jamais été condamné par le passé, l'action était non violente. Aucune vitre n'avait été brisée.
Tristan a expliqué à la cour qu'il avait décidé d'agir à la suite de deux déclics. Le premier concerne la Convention citoyenne sur le Climat, dont les propositions ont été balayées d'un revers de main par l'exécutif selon lui. Sa seconde motivation est plus personnelle, elle est liée au cancer d'une de ses proches.
Tristan a déclaré au micro de Stéphanie Bourgeot pour France 3 Franche-Comté que « même si ça n’a permis qu’à une seule personne de ne pas acheter ce soda, ce burger ou ce SUV, c’est quand même une victoire ».
Soutien des collectifs de défense du Climat et de la planète
En marge de son procès, les collectifs Résistance à l'Agression Publicitaire, Alternatiba-ANV-COP21 et Extinction Rébellion avaient tenu une conférence de presse pour dénoncer "l'accentuation de la répression des entreprises du secteur de la publicité sur les militants environnementaux".
Une procession avait également été organisée, des personnages habillés de rouge marchant sur un tapis d'affiches publicitaires.
« Les Français sont exposés à 1200 messages publicitaires par jour, selon le ministère de la Transition écologique », s'indignent ces associations qui font le lien entre publicité, surconsommation et dérèglement climatique.