Une kalachnikov, un revolver et 4 kg d'héroïne saisis à Besançon Planoise : la police maintient la pression sur les dealers de drogue

La police de Besançon ne baisse pas la garde face aux dealers de drogue qui sévissent dans le quartier Planoise. Une nouvelle saisie importante d'armes et de stupéfiants a eu lieu à Besançon. Explications.

"Cette saisie montre combien la police est active et est à l'oeuvre pour démanteler les réseaux de trafics de drogue". Le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux était aux côtés de la commissaire Juliette Dupoux, ce mardi 14 février, pour exposer devant la presse le résultat d'une nouvelle saisie réalisée dans le quartier Planoise à Besançon.

Le 8 février, une nouvelle arme de guerre a été découverte dans le coffre d'un véhicule stationné en sous-sol, rue Léonard de Vinci, dans le quartier le plus peuplé de la capitale comtoise.

Une kalachnikov ainsi que 58 munitions de 7.62 mm ont été mises au jour par les policiers. Ces derniers avaient repéré un garage à l'aide d'un chien renifleur, dans lequel se trouvait un véhicule volé en octobre 2022. Ils ont pu procéder à une perquisition. À l'intérieur du box a également été saisie une importante quantité d'héroïne : environ quatre kilos, pour une valeur marchande de près de 90 000 euros.

"Les munitions retrouvées sont assez rares, parce que la douille est longue ce qui permet de contenir une quantité de poudre importante. Ce sont des munitions au pouvoir létal très fort qui peuvent tuer à plusieurs kilomètres", a précisé Etienne Manteaux. Un revolver a également été découvert. La kalachnikov est la 3e arme de guerre saisie par les forces de l'ordre en deux mois. 

Ce n'est qu'une saisie sèche, mais ce que je souhaite redire c'est que toutes ces saisies donnent lieu à des expertises et recherches d'ADN. Ces armes tournent, passent de main en main mais cela prouve l'association de malfaiteurs. 

Etienne Manteaux, procureur de la République

"Les délinquants réhaussent le niveau de leur dangerosité"

À cette heure, aucune interpellation n'a eu lieu dans le cadre de cette saisie, mais le procureur Etienne Manteaux espère "des élucidations riches à venir". Juliette Dupoux, commissaire en cheffe de la sûreté départementale a également souligné le travail de ses équipes. "Au total, on est à 18 armes à feu saisies l'an dernier. Les délinquants réhaussent le niveau de leur dangerosité pour protéger leur trafic".

Depuis janvier 2023, sept kilos d'héroïne ont déjà été saisis par la police. "Ce qui est cinq fois plus que ce qu'on a saisi l'an dernier. C'est un travail quotidien", a ajouté la commissaire.

Les saisies, les interpellations de consommateurs et la chasse aux dealers de stupéfiants se poursuivent de manière particulièrement intensive depuis plusieurs semaines sur Besançon. Le but étant d'asphyxier les réseaux illégaux et ainsi réussir à interpeller les responsables des règlements de compte mortels pour les traduire en justice. "Avec trois armes de guerre saisie, il est probable qu'on puisse faire des corrélations avec des tentatives d'assassinat ou assassinat", abonde Etienne Manteaux. 

En raison de la forte présence policière dans le quartier Planoise, "les réseaux sont déstabilisés" et les dealers sont obligés de s'organiser différemment et notamment de changer de cachettes pour leurs armes et leurs stocks de drogue. 

On est très présents, il y a beaucoup d'opérations dans les parties communes, les halls.

Juliette Dupoux, commissaire de police

"On sent plus de crainte aujourd'hui du côté des délinquants", a finalement conclu Juliette Dupoux, expliquant que la "peur commençait à changer de camp". Les habitants du quartier Planoise espèrent quant à eux pouvoir retrouver la sérénité et la paix. 

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