Le service andrologie et urologie du CHRU Minjoz à Besançon s'attache à développer le traitement des problèmes d'érection. Une machine baptisée Renova propose d'ailleurs un traitement par ondes de choc non invasif, non pharmacologique et indolore. Reportage.
Plus de six Français sur dix ont connu des problèmes d'érection au moins une fois au cours de leur vie, selon une étude de l'Ifop datant de mai 2019.
"Parmi les variables lourdes jouant sur ce type de troubles, on retrouve naturellement l’âge, le stress ou le lieu de résidence : les hommes habitant en agglomération parisienne y sont nettement plus sujets (46%) que les ruraux (36%). Mais pour la première fois en France, l’étude montre aussi l’impact que la dépendance aux écrans peut avoir sur la libido masculine" explique le Pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle » de l'institut de sondage. Parallèlement à ses chiffres, il apparaît qu'à peine un quart des hommes (26%) présentant une dysfonction érectile a déjà consulté un professionnel de santé à ce sujet.
À Besançon, on a peut-être trouvé une solution. Le CHU se vante d'être précurseur en andrologie, discipline médicale traitant de la physiologie et de la pathologie de l'appareil génital masculin.
Des micro-pulsations indolores
Au CHU Minjoz, des spécialistes se sont emparés du problème et tentent d'apporter des solutions aux hommes victimes de ses troubles. Selon l'établissement hospitalier présente une machine appelée Renova et l'utilise depuis début 2019. Elle dispense un traitement par ondes de choc. "Cela consiste à appliquer des micro-pulsations indolores de faible intensité au niveau de la verge du patient afin de faire proliférer les vaisseaux sanguins des corps caverneux, augmentant alors l'arrivée de sang dans la verge lors de l'érection" explique le CHU Minjoz.
La prise en charge se déroule en moyenne sur 6 semaines à raison d’une séance de 30 minutes par semaine lors de la consultation avec le médecin andrologue. Pour le patient, il faudra attendre 3 mois pour voir les premiers résultats selon l'équipe soignante. "Concernant la réussite du protocole, la majorité des patients indiquent avoir retrouvé une activité sexuelle épanouie, bien que les résultats varient en fonction de la sévérité de la dysfonction érectile" précisent les spécialistes bisontins. Ce traitement n'est pas pris en charge par la sécurité sociale.
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