Les crocheteuses anonymes ont de nouveau frappé. Dans la nuit du 10 au 11 juin, la cour du 37 rue Battant à Besançon (Doubs) a été victime d'une attaque préparée, maillée et colorée. Plaisir pour les yeux... on appelle ça le yarn bombing.
De la couleur, de la douceur. Un gang de crocheteuses anonymes a décoré une petite rue du quartier Battant à Besançon. Images : Florence Petit.
explique l'une d'entre elle. Depuis le mois d'octobre, elles ont minutieusement crocheté 400 pièces. L'installation s'est faite dès 4h30 du matin. En silence. Et à la grande surprise des riverains au réveil. Une petite fille du quartier est même venue prêter main forte à l'équipe de 25 personnes.Plus de laine, moins de haine...
explique L. une petite main de ces jolis fils de couleurs qui tient à rester anonyme. Aucune revendication... si ce n'est des centaines d'heures de travail ! Et une envie de rendre plus belle la vie.Notre installation est un acte revendicatif... on veut apporter moins de violence dans la société
Un art venu des USA
Le yarn bombing vient des Etats-Unis. Le tricot-graffiti ou tricot urbain est une forme d'art. Il utilise le tricot, le crochet, ou d'autres techniques (enroulements, tissages, tapisserie, accrochages....)
Les ouvrages recouvrent parfois bancs, escaliers, ponts, mais aussi des troncs d'arbre, ou sculptures dans les places ou les jardins.
Besançon avait déjà connu une telle attaque colorée dans la rue de la raie. Une autre attaque est en cours de préparation. Les crocheteuses bisontines en gardent le secret.
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