Le 6 février 2023, plusieurs tremblements de terre ont frappé le sud de la Turquie et la Syrie. Ils ont fait à ce jour plus de 17 000 morts. À Besançon, la solidarité s'organise : une association du quartier Planoise a recueilli des dons très généreux de la part d'habitants de la ville.
Après les séismes du 6 février, les secours restent mobilisés notamment à Gaziantep (Turquie). Dans le même temps, les initiatives se multiplient en Franche-Comté pour aider les sinistrés. À Besançon (Doubs), une association a organisé une opération de soutien à toutes celles et ceux touchés par la catastrophe. Les bénévoles ne s'attendaient pas à un tel engouement.
"Honnêtement, on n’a vraiment plus de place : si vous pouviez arrêter, merci pour toutes vos aides !"
Un des bénévoles de l'amicale Franco-Turque de Besançon
Solidarité sans limites
Devant l'amicale Franco-Turque de Besançon, il y a en effet une montagne de cartons qui s'entassent. Les bonnes volontés viennent en nombre, depuis l'ouverture de la campagne d'aide aux sinistrés. Une collecte a été organisée, mercredi 8 février. "J’apporte tout ce que je peux amener : des couettes, plusieurs plaids, des vêtements", indique une donatrice.
Ici, chacun a ses raisons d’être solidaire. Certains disent être touchés par la catastrophe qui vient de se produire. D’autres, membres de l’association, sont personnellement inquiétés par le drame que vivent des centaines de milliers de personnes, à la suite de ces séismes. C’est le cas par exemple de Hamit Akgel. Ces derniers jours, ce membre de l'amicale Franco-Turque est préoccupé : "J’ai mon frère et mon petit frère qui sont partis d’ici en voiture, pour aller voir les parents, parce qu’ils s’inquiètent. Mon père a 80 ans : il est un peu malade. Sans compter qu’il y a beaucoup trop de dégâts".
Ces dons vont prendre la route de la Turquie depuis Besançon
Ce voyage, des bénévoles de l’association vont aussi le faire. Ils comptent partir avant le début du week-end, pour amener les tonnes de vêtements chauds collectés durant la semaine. "On a un long trajet en camion qui va durer trois ou quatre jours. On va passer la première frontière entre la France et l’Italie, ensuite on arrivera en Grèce par bateau, avant d’atteindre la Turquie. Une fois entrés dans le pays, on aura 1 000 kilomètres à faire pour atteindre l’endroit où se sont produits les séismes", explique Kurt Musa, secrétaire général de cette amicale Franco-Turque.
Une préparation minutieuse qui occupe la cinquantaine de bénévoles de l’association, installée dans la zone commerciale de Chateaufarine, à Besançon. L’objectif pour eux est maintenant de trouver de nouveaux camions, pour transporter cet afflux de dons imprévu.