Dans la nuit de samedi à dimanche 31 mars 2024, il nous faudra avancer votre montre d’une heure. Les beaux jours arrivent et nous allons gagner une heure d’ensoleillement. On vous explique.
On gagne ou on perd une heure de sommeil ?
C’est la mauvaise nouvelle de ce changement d’heure estival. Nous allons dormir une heure de moins dans la nuit de samedi à dimanche (sauf si vous faites une grasse matinée évidemment). Dimanche, à deux heures du matin, il sera trois heures. On avance donc d'une heure. Si vous devez faire manuellement ce changement sur la montre à votre poignet, l’horloge de la cuisine, ou celle du four, ce changement se fait automatiquement sur les téléphones, ordinateurs et autres objets numériques connectés.
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Pourquoi change-t-on encore d'heure en France et dans l'UE ?
Changer l’heure, est une mécanique qui ne date pas d’hier. Vous n’étiez peut-être pas né(e), mais il faut savoir que ce changement d'heure fut déjà mis en place entre 1916 et 1944 pour économiser le charbon et les ressources énergétiques. Puis, le passage à l'heure d'été/hiver a été réintroduit en France métropolitaine avec le décret du 19 septembre 1975. Un décret qui fait suite au choc pétrolier de 1973-1974. Objectif : économiser l’énergie fossile comme électrique.
L’heure d’été/hiver est-elle la même partout en France ?
Et bien, non. Les changements d’heure ne s'appliquent pas dans les territoires d'Outre-mer, à l'exception de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Depuis 1998, les dates de changement d'heure ont été harmonisées au sein de l'Union européenne. Dans tous les pays membres, le passage à l'heure d'été, s’effectue le dernier dimanche de mars. Pour le passage à l'heure d'hiver, ce sera le dernier dimanche d'octobre.
On en finit quand avec ces changements d’heure ?
Personne ne le sait. Même si le chantier a bien été lancé en mars 2019 par les eurodéputés qui ont voté pour un projet de directive supprimant le changement d'heure saisonnier. Le texte devait être finalisé par le Conseil fin 2020, puis transposée par les États membres. Mais la crise sanitaire liée à la Covid-19, a balayé cette préoccupation. Puis est venu le Brexit, et l'Union européenne a dû faire face à la guerre en Ukraine, et l'inflation dans l'UE. Ces successions de crises ont fini par reléguer définitivement le changement d'heure au second plan. Le dossier n'apparaît même plus dans le programme de travail de la Commission européenne, publié chaque année.
Ce changement d’heure, c’est bon pour ma santé ?
L’heure d’été est synonyme de jours plus longs. Et de soleil ! La luminosité joue un rôle principal sur notre santé, notre humeur. Les heures d’ensoleillement naturel offertes par le passage à l’heure d’été sont toujours bonnes à prendre. Il faut juste pour cela passer le cap du changement d’heure d’été.
Notre corps est une horloge biologique à lui tout seul, on se lève, on mange, on se couche tous à des heures différentes, mais ce petit mécanisme est bien huilé. Avec une heure de sommeil en moins, le passage à l’heure d’été est toujours un peu plus délicat à encaisser. On peut s’y préparer en décalant progressivement cette semaine nos horaires de lever et coucher de 10 ou 15 minutes chaque jour. Autre solution, tout encaisser d’un coup.
Selon l’Inserm, le passage à l’heure d’été, est plus ou moins difficile à vivre selon les personnes.
L’adaptation de l’organisme à ce décalage horaire varie d’un individu à l’autre et peut durer de quelques jours pour les chronotypes matinaux (personnes ayant tendance à être plus efficaces le matin), à plusieurs mois pour les chronotypes tardifs (personnes ayant tendance à être plus efficaces le soir).
Inserm, 2022
Les petits enfants, les personnes âgées, les adolescents ou les travailleurs de nuit, et ceux souffrant d’un trouble du sommeil auront plus de difficultés pour s’adapter à l’heure d’été.