La sécheresse qui s’installe coûte cher aux agriculteurs : en l’absence de pâturages, ils doivent acheter de la nourriture pour leurs bêtes. Certains préfèrent les revendre pour en avoir moins à nourrir cet hiver. Mais cette arrivée importante de bêtes sur le marché casse les prix.
En Franche-Comté, les réserves de nourritures pour le bétail sont déjà presque vides. Conséquence du manque de pluie : les éleveurs sont contraints de nourrir leurs bêtes depuis mi-juillet, les champs sont à sec.
Des réserves de nourriture qui manquent
Les récoltes de maïs, soja, blé, orge avoine ont été diminué de moitié cette année par rapport aux années précédentes. Les agriculteurs doivent dès maintenant acheter de quoi nourrir leurs vaches cet hiver. La facture est salée : « Pour un troupeau de 75 vaches laitières sur notre zone, on va devoir dépenser environ 15 000€ », détaille Christophe Chatras, agriculteur.Pour avoir moins de bêtes à nourrir cet hiver et faire entrer un peu de trésorerie, certains producteurs de viande préfèrent vendre une partie de leur troupeau.
Les prix dégringolent
« Il y a un surplus de bêtes « maigres » sur le marché, ce qui fait que les cours ont chuté sur cette catégorie de bêtes. Les bêtes grasses ne se tiennent pas trop mal », explique Fabrice Simonin, éleveur. Lui, a fait le choix de ne pas vendre ses vaches. Mais d’autres n’ont pas eu le choix. Et les prix dégringolent : « les veaux laitiers se commercialisent pour le prix d’un paquet de cigarette. C’est-à-dire à peu près dix euros. C’est une situation inédite que je n’ai jamais connue », souligne Thierry Chalmin, président de la chambre d'agriculture de Haute-Saône.En moyenne, le prix de la viande a déjà chuté de 15 %. Pour les professionnels, cette baisse n'est qu'un début
Et aucun risque de pluie dans le ciel. Pourtant, l'eau serait bien nécessaire pour les céréales d'automne qui devraient être semées en ce moment.