Estelle Tharreau est une écrivaine spécialisée dans les thrillers. L'autrice du remarqué "Mon ombre assassine" est comme nous, chez elle, à regarder le monde se confiner et souffrir. On lui a posé des questions littéraires. Elle nous a fait des réponses littéraires. Mais compréhensibles.
La dystopie, au scrabble c'est classe. Dans la vraie vie, c'est un genre littéraire qui décrit un monde utopique sombre. On cite souvent l'oeuvre de George Orwell, 1984, comme l'exemple parfait d'une dystopie.
Et pas besoin d'être George Orwell pour se dire, en voyant la situation du monde en ce moment, qu'on est plongé dans un vrai roman d'anticipation.
Quant au confinement, vous allez rire (ou pas), mais il en est question dans son prochain roman à paraître cette année.
La "Peine du bourreau", c’est quatre heures de confinement dans une cellule de détention avant l’exécution d’un condamné par injection léthale. Un condamné, un bourreau et un gouverneur. Trois hommes entre quatre murs pendant quatre heures et une fin : grâce ou exécution ?
Et le pire c'est que, quelques semaines plus tôt, Estelle Tharreau venait de terminer le manuscrit de son prochain ouvrage, intitulé "Contre l’espèce", un roman traitant de la fin du monde lorsque les GAFAM auront supplanté les États et auront décidé de construire un monde à leur image.
Bref, la personne idéale pour parler pandémie mondiale et littérature. Et nous donner envie d'écrire, comme une catharsis, le moyen d'évacuer ce trop plein, de libérer la parole. Et au scrabble, le mot fait mal, aussi.