Covid-19. dans le Haut-Doubs, des centaines de masques cousus par une chaîne solidaire de petites mains

A Pontarlier et Morteau, un vaste réseau de couturières bénévoles, amatrices ou professionnelles se mobilise pour aider les soignants.
Ces petites mains cousent des masques en tissus et blouses qui serviront à protèger le personnel hospitalier.

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Une grande toile de solidarités se tisse dans le Haut-Doubs. De petites mains au grand coeur oeuvrent dans l'ombre pour le bien-être et la protection des soignants. Une ribambelle de coutières de bonne volonté sont en ordre de marche et travaillent d'arrache pied pour confectionner masques en tissu, calots et surblouses.

Catherine Piralla gère un commerce de prêt à porter spécialisé en robe de marié au centre de Pontarlier (Doubs). Même si elle a dû baisser le rideau de sa boutique, elle est loin de se tourner les pouces. Couturières de métier, Catherine et sa fille ont spontanément proposé leurs services aux soignants de leur entourage. "Tous les après-midis nous cousons des masques et des calots que nous distribuons gratuitement". Elles aident d'abord des proches ambulanciers à Valdahon, puis de fil en aiguille les demandes affluent. A ce jour, elles ont déjà fabriqué une centaine de masques et 200 calots. Désormais, elles attendent des patrons pour réaliser des blouses commandées par le centre hospitalier de Pontarlier.
 


"On ne pensait pas que ça allait prendre une telle ampleur" s'étonne la couturière professionnelle. La matière première, Catherine Piralla la récupère auprès d'autres boutiques de tissus volontaires mais aussi dans les placards de particuliers. "Nous recherchons du coton, de vieux draps font tout à fait l'affaire, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues" s'exclame-t-elle. Les deux couturières auraient également besoin d'autres petites mains pour découper les différentes pièces de tissus. "Cela nous ferait gagner un temps précieux" précisent-t-elles.
 


Plusieurs groupes se sont créés sur Facebook afin de fédérer toutes ces bonnes volontés et coordonner les fabrications en fonction des besoins. Le groupe public Masques à Coudre à Pontarlier et environs rassemble plus de 190 personnes. Des bénévoles assurent aussi le contrôle qualité des masques ainsi que leur distribution auprès des organismes, associations qui en ont fait la demande. Le CCAS de Pontarlier centralise les demandes du centre hospitalier de la Haute-Comté et des différents établissements de santé. Chaque jour le CCAS reçoit des dizaines d'appels de bonnes âmes et d'entreprises qui proposent des dons ou leur aide. Au total plus de 1500 masques en tissu ont été confectionnés à Pontarlier et ses environs. Ils sont distribués dans les Ehpad, cabinets d'infirmiers, caserne de pompiers, auprès des forces de l'ordre.


 


A Morteau, ce sont près de 37 couturières qui s'activent sans compter leurs heures derrière leur machine. En seulement deux jours, elles ont confectionné et livré plus de 200 blouses en tissu, c'est quasiment la moitié de l'objectif initialement fixé. Ces blouses réutilisables ont déjà pu être distribuées aux soignants. Des calots et des masques en coton ont également été fabriqués pour le personnel de l’hôpital de Morteau, les infirmières et les sages femmes libérales.
Au total, le centre hospitalier a besoin de 450 surblouses. L'établissement a fourni les patrons et une partie de la matière première.

Certains tissus utilisés proviennent des draps collectés par les associations locales Emmaüs et Marche nordique. Des dizaines de kilos de draps ont été ainsi donnés pour approvisionner les couturières en matière première.
Contrairement à celui de Pontarlier, l'hôpital de proximité Paul Nappez de Morteau ne prend pas en charge des patients atteints du covid 19. Regroupant un service de soins de suite, de réadaptation et un Ehpad, l'établissement Paul Nappez constitue un premier niveau de soin pour les 75 000 habitants qui vivent dans le pays horloger. Son stock de masques est limité. La ville attend toujours les 12 000 masques chirurgicaux de type FFP2 qu'elle a commandés le 21 mars dernier.
 

 

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