200 personnes se sont réunies depuis vendredi pour une rave-party à Voillans. La fête devait initialement se tenir en Haute-Saône.
Ce dimanche 7 août, ils et elles ont convergé de partout : de l’Est, de Lyon, de Bretagne et même de Tchéquie. Au milieu d’un champ, dans le village doubiste de Voillans, une rave-party s’est tenue depuis vendredi dernier. Au plus fort de la fête, 300 personnes se sont rassemblées dans le village…Certains ont même profité de cette rave-party depuis plus de 36 heures. Intenses.
« Se sentir exister »
Une des participantes explique : « Le fait d’être dans la musique, les caissons…tout le monde a de la joie, de la bonne humeur. Personne ne se juge. Tout le monde rigole, c’est une liberté pour nous. Ça fait du bien de se sentir exister. »
300 personnes, mais le chiffre aurait pu être bien plus grand. Car dès les premières heures, un barrage a été mis en place par les gendarmes pour dissuader les doux raveurs. Ce qui n’a pas empêché certains de parvenir jusqu’à la fête…même en traversant la forêt, voire l’autoroute à pied.
« Tout le monde arrive de partout »
Un moment de communion que les riverains ne partagent pas vraiment. Même à plusieurs centaines de mètres du site, la rave-party n’est pas forcément bien vue… Une des riveraines explique : « Je me suis sentie agressée toute la journée par les basses […] J’avais l’impression que ça tremblait, ça résonnait de l’intérieur. »
Ce n’est pas la première fois que Voillans reçoit des rave-parties. Ce serait même la 3e édition. Alain Pauthier, Premier adjoint au maire du village remarque : « On a déjà pris un arrêté préfectoral qui n’a rien donné. Apparemment ils ont été rejetés de la Haute-Saône, et puis ils sont arrivés ici, avec les réseaux sociaux. Tout le monde arrive de partout. »
« Trouver une entente »
L'événement s’est déroulé sans débordements, et le terrain a été nettoyé en ce dernier jour. Une rave-party en toute légalité serait-elle possible ? Sans doute, si les propriétaires du terrain donnent leur accord. Yayasuke, artiste musical techno le défend : « Il y aurait une solution, ce serait de mettre des terrains exprès pour qu’on puisse faire nos soirées et que ça se passe bien. Il faudrait trouver une entente et que les gens puissent s’amuser. C’est super beau ce qu’on fait. Le but est d’être tous ensemble et pas de se battre contre d’autres. » L’appel est lancé…