Élection présidentielle : "S'il faut ramener en voiture un parrainage à Paris en dernière minute, je le ferai", parole de militante RN

Les candidats à l'élection présidentielle ont jusqu'au vendredi 4 mars pour fournir leurs 500 signatures d'élus au Conseil Constitutionnel. Sur le terrain, c'est encore la course aux maires à une semaine de la date couperet.

A Bondeval, près de Montbéliard, on ne donne pas de parrainage, confirmation de l’un des élus qui explique : « On est d’accord au conseil municipal : on ne donnera aucun parrainage. On est élu sans étiquette, il y a des gens de tout bord… » Voilà le genre d’argument entendu par les militants qui font la chasse au parrainage pour leur candidat engagé dans la course à l’élection présidentielle. Les militants, quelle que soit leur couleur politique, ont beau répéter « parrainer n’est pas soutenir », les temps sont durs pour les partis politiques.  

Les Insoumis dans le Pays de Montbéliard font chou blanc

Mercredi 23 février, deux militants Insoumis courraient encore dans le Pays de Montbéliard. Sans grand espoir. Leur candidat, Jean-Luc Mélenchon avait fait chou blanc la dernière fois en 2017 : aucune signature d’élu pour porter sa candidature et lui permettre de franchir la barre des 500 parrainages sur ce secteur géographique. En 2022, rebelote. Brigitte Cottier et Christian Millet sont co-animateurs de l’Union Populaire du Pays de Montbéliard et du plateau de Maîche et malgré leurs efforts, ils n’ont recueilli aucun parrainage. Christian Millet, de la France Insoumise, constate : « Cela tient au fait que les maires ne veulent pas prendre cette responsabilité, responsabilité trop lourde. » Et il ajoute : « LFI a proposé une loi il y a un an à l’Assemblée Nationale. La loi actuelle est inadaptée. On proposait un parrainage citoyen de 150 000 citoyens pour porter une candidature, pourquoi pas, doublé avec le parrainage des maires… Ce n’est pas passé. Le système actuel arrange ceux qui sont en place… »

Ces deux militants ont dû être soulagés quand, mercredi soir, ils ont appris que Jean-Luc Mélenchon avait franchi la barre des 500 parrainages déposés au Conseil Constitutionnel…

Le Rassemblement National peut espérer 7 ou 8 parrainages dans le Jura

En revanche, ce vendredi 25 février, c’est toujours la fébrilité pour le Rassemblement National. Sa candidate, Marine Le Pen, n’a toujours pas les fameuses 500 signatures d’élus. Marie Daucy, conseillère régionale RN de Savoie, a même pris une semaine pour sillonner le Jura. Dans ce département, jusqu’à maintenant, aucun parrainage pour le Rassemblement National. Elle affirme : « C’est plus difficile que la dernière fois, en 2017. J’étais déjà sur le terrain et on n’avait pas autant de difficultés. » Il y a 5 ans, le Jura avait donné  7 à 8 parrainages à la candidate d’extrême droite. Donc, c’est encore possible. Marie Dauchy poursuit : « Ce serait un scandale démocratique. Marine représente 11 millions d’électeurs si on se base sur la dernière présidentielle. On ne peut pas se passer de Marine. Je n’imagine pas ne pas avoir les parrainages. Je me battrai jusqu’à bout. Même s’il faut monter au Conseil Constitutionnel pour ramener un parrainage, je le ferai ! »   

Tous d'accord pour une nouvelle loi

Peur des représailles du département qui décide qui touche, ou pas, les subventions, peur des réactions de violence des concitoyens qui ne comprennent pas le « parrainer n’est pas soutenir… » Les raisons qui expliquent cette absence de signatures sont nombreuses. Les militants LFI et RN sont d’accord sur un point : il faut revoir la loi. Et pas attendre la prochaine présidentielle en 2027.

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