Fabien Roussel (PCF) est dans le Doubs pour deux jours, "pour être auprès des salariés qui se battent pour leur emploi"

Hasard du calendrier, c'est pendant l'Acte 6 des manifestations contre le projet de loi du gouvernement sur les retraites que le "tour des régions" du député communiste passe par le Doubs. Du coup, c'est à Besançon que Fabien Roussel battra le pavé ce mardi 7 mars.

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"Avec vous, sans tabou". C'est le nom, façon slogan, de la tournée des régions du chef de file des communistes. Entamé en septembre dernier, ce tour de France qui cible évidemment les zones rurales et industrielles, est ponctué de visites d'entreprises, de rencontres avec des sympathisants et de réunions publiques "qui ne sont pas des meetings".

Ce lundi 6 mars, Fabien Roussel a donc débarqué pour deux journées dans le Doubs, ponctuées par une réunion ce lundi-soir à Montbéliard et la participation à la manifestation contre les retraites à Besançon ce mardi.

Voici l'entretien qu'il a accordé à nos journalistes Dominique Malige et Jean-Stéphane Maurice en marge de sa visite.

France 3 Franche-Comté : Fabien Roussel, la France, demain, sera-t-elle bloquée ? 

Fabien Roussel : Si, pour se faire entendre, il faut aller jusque-là je le souhaite. Je souhaite qu'il y ait une mobilisation exceptionnelle demain et que le plus de salariés possible, en faisant grève une heure, deux heures, une demi-journée, voire la journée entière s'ils n'ont pas le choix, bloquent l'outil de travail et que le gouvernement entende et comprenne la détermination des Français.

Est-ce que vous partagez l'appel de Jean-Luc Mélenchon aux étudiants, leur demandant "de tout bloquer" ? 

Moi, je soutiens l'appel de l'intersyndicale. Parce que ce sont d'abord les salariés et les syndicats dans les entreprises qui décident de la manière dont ils vont organiser la mise à l'arrêt du pays. Et je respecterai leur choix, quel qu'il soit. Cela se construit d'abord à la base. Et l'intersyndicale, elle réussit à le faire en étant unie et donc je soutiens l'appel de l'intersyndicale à mettre le pays à l'arrêt. D'ailleurs je dis à mes partenaires de gauche qu'il faut s'inspirer de la manière dont fonctionne l'intersyndicale parce qu'ils arrivent très très bien à travailler ensemble, à l'unisson, et à prendre des décisions en commun, dans le respect des opinions et de la diversité de chacun. Voilà un exemple d'unité à suivre.

C'est plus compliqué de votre côté...

Disons que j'aimerais bien, moi, que cette unité, nous arrivions à la construire de la même manière. Il n'y a pas besoin de construire des formations politiques ou des étiquettes pour que ça marche. La preuve par l'intersyndicale qui arrive à convaincre les Français.  

Olivier Dussopt, le ministre du Travail, a rappelé aujourd'hui que la manifestation de demain ne changera pas le caractère nécessaire du texte et la volonté gouvernementale de l'améliorer.

Je crois qu'Olivier Dussopt, comme l'intégralité du gouvernement, a tort de s'entêter de cette manière. Ils prennent le risque de fracturer profondément le pays. Parce que derrière cette mise à l'arrêt du pays, il y a surtout des millions de Français, 9 salariés sur 10 quand même, qui ne veulent pas de la retraite à 64 ans. Ils ne veulent pas travailler deux ans de plus parce qu'ils savent, eux et elles, qu'ils n'y arriveront pas. Que les corps sont cassés. Ce n'est pas parce qu'on vit plus longtemps qu'on n'a pas de maladie du dos, des épaules, des mains à cause de son travail. Et donc, ils peuvent dire qu'ils iront jusqu'au bout, ils se trompent, ils ont tort. Ils devraient écouter ce qu'il se dit dans le pays. C'est ça la démocratie. Le peuple qui manifeste est tout aussi légitime que le gouvernement, mais pas moins.

Est-ce que vous pensez, tout de même, qu'il faut réformer les retraites ?

Oui. Oui, il faut une réforme de notre système de retraites puisque les pensions, aujourd'hui, sont basses. Parce que des femmes et des hommes n'arrivent pas à tenir même à 62 ans tellement que les métiers sont pénibles. Donc il faut une réforme des retraites plus juste et il y a d'énormes richesses dans notre pays qui permettent de financer une réforme des retraites et nous proposons, notamment, une cotisation sur les dividendes des entreprises du CAC 40 qui permettrait de financer cette réforme.

En fait, cette réforme, elle a un avantage. Elle remet la gauche sur les rails.

En tous cas, la gauche et les syndicats sont à l'unisson pour dire non à cette réforme. Mais même au delà de la gauche. Car j'entends que des députés centristes ou Les Républicains ne souhaitent pas la voter, donc il y a un front commun qui s'élargit de plus en plus. Je ne demande pas, moi, ce que votent les gens dans les manifestations. Je ne demande pas d'où ils viennent, s'ils sont de gauche ou de droite. En tout cas, ce que je sais, c'est que beaucoup de Français sont contre cette réforme et soutiennent cette mobilisation, soutiennent les grèves reconductibles et ne veulent pas de cette réforme.

Mardi, vous serez dans le cortège de Besançon. Pourquoi ? 

Parce que je souhaite être auprès de cette France rurale, cette France des communes moyennes. Et de pouvoir manifester dans un département, le Doubs, où il y a aussi des salariés qui se battent pour leur emploi, pour la hausse de leurs salaires. Je pense, par exemple, à Aperam, à Pont-de-Roide et donc je voulais être à leur côté aussi.

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