La Police aux frontières de Pontarlier n'avait jamais eu affaire à un groupe de clandestins aussi important.
"En moyenne, à Pontarlier, nous avons environ un millier de clandestins par an. Mais jamais aussi nombreux en une seule fois", explique le directeur départemental de la PAF (Police aux frontières). 39 clandestins tunisiens sont en effet arrivés hier à Pontarlier après avoir été arrêtés à la frontière italo-suisse.
Les autorités suisses ont donc décidé de reconduire ces 39 Tunisiens à la première frontière de l'espace Schengen, puisqu'ils étaient partis de Paris, direction l'Italie, en train. "Ils ont dû apprendre qu'il y avait une vague de régularisations en Italie, alors ils sont partis tous ensemble", explique encore le directeur.
Arrêtés à la frontière italo-suisse, ces clandestins sont maintenant pris en charge par la Police aux frontières de Pontarlier. 26 d'entre eux, qui possèdent des papiers jugés invalides, vont être placés en centre de rétention à Nîmes, Lyon et Metz, afin que les autorités étudient leur situation. Les autres, qui n'ont pu produire aucun papier, ont eu une injonction à quitter le territoire français par leurs propres moyens. Ils repartent donc libres.
"Dans les centres de rétention, il y a beaucoup de Tunisiens, qui sont parfois expulsés avant même d'avoir eu le temps de faire quelque demande que ce soit", a expliqué Noëlle Ledeure, de Réseau éducation sans frontière à nos confrère de l'AFP.
Ces 39 clandestins tunisiens étaient tous des hommes, âgés de 20 à 65 ans.