A Morteau, les représentants de la filière des primeurs avaient rendez-vous avec deux personnes du ministère de l'Education nationale pour mettre sur les rails dès la rentrée prochaine, un CAP primeur.
Effervescence ce matin dans les locaux de la MOF (meilleur ouvrier de France) Clotilde Jacoulot, primeur à Morteau. Depuis un an, avec d'autres membres de la filière, des réunions de travail se tiennent deux jours par mois pour la création d'un CAP primeur, l'un des derniers métiers de l'alimentaire à ne pas avoir formation spécifique.
La fédération des primeurs y pense depuis plus de 5 ans. L'intégration au concours de MOF en 2011 avait été une première étape. La création, dès la rentrée 2017, de cette nouvelle formation en est une autre. La profession a beaucoup évolué, les attentes des consommateurs sont de plus en plus nombreuses et précises et le métier ne s'improvise pas. Sélection de produits, traçabilité mais aussi utilisation, conservation, présentation, il nécessite des nombreuses connaissances.
Aujourd'hui, en présence de deux personnes du ministère de l'Education Nationale, le groupe de travail s'est réuni pour définir les contenus et les formats des différentes épreuves qui attendent les futurs apprentis, de la composition de corbeilles à l'atelier de fraîche découpe pour du "prêt à cuisiner".
Trois formations de CAP primeur devraient voir le jour dès la rentrée 2017 et en 2018, le ministère envisage l'ouverture d'une filière par grande région. C'est Montbéliard qui devrait accueillir, en Bourgogne Franche-Comté, les premiers apprentis primeurs, en 2017.