Il faut plus de paysans sur des fermes à taille humaine pour assurer la survie des agriculteurs et de la filière comté. C’est la profession de foi de la confédération paysanne du Doubs, à l’approche des élections aux chambres d’agriculture.
Dans le massif jurassien, les élections à la chambre d'agriculture se préparent sur fond de négociation du cahier des charges du comté. Un dossier crucial pour la Confédération paysanne, syndicat minoritaire à la chambre d'agriculture.
La Confédération paysanne entend défendre "une agriculture à taille humaine", à l'image de la ferme des Guyot-Jeannin. Le couple réussit à dégager deux salaires, 1400 et 1500 euros par mois, avec 28 jours de congés par an. Ils ont 37 vaches laitières. C'est en dessous de la moyenne, qui est autour de 53 vaches pour deux agriculteurs.
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Politique agricole commune mal orientée ?
L'agrandissement des exploitations serait directement lié à la PAC (politique agricole commune) qui favoriserait les aides à l’hectare, sans aucun plafonnement par actif.
Pour la Confédération paysanne, il est nécessaire de rester ou de revenir à des exploitations de taille plus raisonnable, afin de préserver l’emploi et l’environnement. Des fermes plus petites limiteraient le risque de pollution des cours d’eau par le lisier.
A quoi servent les chambres d’agriculture ?
L'élection des membres des Chambres départementales d'agriculture se déroule jusqu’au 31 janvier 2019. Plus de 2,5 millions de personnes sont amenées à voter.
Les chambres d’agriculture sont des assemblées professionnelles représentatives du monde agricole auprès des pouvoirs publics. Elle a en particulier un rôle de conseil auprès des agriculteurs.