5.000 spectateurs sont venus voir ce samedi les hommes voler. C'est comment tout là-haut ? Au petit matin, Pascal Sulocha est monté voir le site nordique de Chaux-Neuve... d'en haut. Et c'était beau !
10 heures ce matin. Chaux-Neuve avait mis son manteau blanc. Brouillard et soleil en guise de compétition du jour. Qui allait l'emporter ?Les sauts d'essai allaient débuter. Quelques minutes d'ascension sur le petit télésiège de Chaux-Neuve. Et la carte postale se dessine. L'église de Chaux-Neuve veille sur le temple du combiné nordique. Les ouvreurs attendent de s'élancer. Sereinement, face à une pente vertigineuse pour les néophytes. Les ouvreurs sont suivis des 50 sauteurs qualifiés pour l'épreuve du jour. Un bruit dont on ne se lasse pas. Celui des skis qui glissent sur la rampe d'élan. Le tapis de glace donne de la vitesse aux hommes-oiseaux. Ils ont filé ce matin à plus de 90 km/heures. Ont-ils eu le temps d'admirer le petit village de 300 habitants, théâtre blanc depuis 20 ans de la coupe du monde.
Au pied de la table d'envol, les juges mesureurs ont la meilleure vue sur le tremplin. Sous leurs bonnets, ils peuvent entendre le souffle des skieurs portés comme par magie par le vent.
Un mirage qui passe... puis un petit point au pied du tremplin. Le vol n'aura duré qu'une fraction de secondes.