Ils ont 15 ans et se sont intéressés à des Pontissaliens morts pendant la Première Guerre Mondiale. Ils en ont fait un livre, "Les Morts de la Grande Guerre à Pontarlier", qui rend hommage à ces soldats morts au front alors qu’ils n’étaient guère plus âgés qu’eux.
Ce travail sur la Première Guerre Mondiale, ils l’ont commencé au collège André Malraux lorsqu’ils étaient en classe de 6ème. Aujourd’hui en 3ème, ils ont continué.
S’ils ont visité certains lieux de mémoire, comme Verdun, ils ont travaillé surtout sur leur ville, Pontarlier et ses « enfants morts pour la France ».
Ils s’appellent Margaux, Médina, Léonie ou encore Malo,Tristan, Quentin, Adina et ils sont âgés de 15 ans. Leur regard sur la Grande Guerre a changé avec ce travail. Ils connaissent mieux les conditions de vie des soldats dans les tranchées. (Les tranchées avec leurs poux, leurs rats et l’impossibilité de se laver les a beaucoup marqués.).Et d’avoir travaillé sur des jeunes hommes qui habitaient leur ville a rendu ce conflit plus proche. Malgré un siècle de distance.
Leurs professeurs d’histoire, de français et documentaliste ont guidé leurs pas.
Ils ont consulté des sites spécifiques comme « Mémoire des hommes » sur internet. Ils ont travaillé également avec des documents locaux, comme les archives municipales ou le registre de l’état civil. Le but : écrire des notices biographiques sur les soldats morts au front, avec leur adresse, leur situation de famille, leur régiment, leurs décorations…
Autre travail : ils ont rédigé des lettres fictives, en se mettant dans la peau de ces jeunes envoyés au combat.
Ils se sont penchés sur le destin des Poilus d’origine pontissalienne comme par exemple Maurice Patoz, mort à 22 ans, en avril 1917. Ou encore ils ont consacré plusieurs pages du livre à une femme, Marie-Louise Labonde.
Elle était infirmière et blessée lors des combats, elle est décédée de ses blessures à l’hôpital de Pontarlier. Son nom sera ajouté sur deux monuments aux morts : celui de Pontarlier, lieu de son décès, et celui d’Arnay-le-Duc, en Côte d’Or, lieu de sa naissance.
Elle fait partie de la cinquantaine de femmes « mortes pour la France », une cinquantaine sur les 1,4 million de morts ou disparus français.
Leur livre, "Les Morts de la Grande Guerre à Pontarlier", au prix de 25 euros et édité à compte d’auteur, est disponible dans les librairies de Pontarlier.
Reportage :
L’interview d’Anne Giacoma, professeur d’histoire-géographie
L’interview de Michel Renaud, professeur-documentaliste :