L'équipe de l'émission En terre animale part cette fois à la rencontre des animaux dans les vignes en Champagne. Elle se rend à Mareuil-le-Port et à Cuisles dans la Marne pour découvrir le quotidien de vignerons aux vignes peuplées de poules, moutons ou encore de cochons.
À Mareuil-le-Port (Marne), Guillaume et Maxime Harlin se revendiquent à la fois vignerons et bergers. Quasi inséparables, les deux frères ont toujours été passionnés par la viticulture avec le souhait d’avoir un vignoble bio, plus respectueux de l’environnement. Le défi a été lancé en 2021 et au même moment, ils ont pris une vingtaine de moutons à placer sur leurs parcelles. Cédric Moussé est lui vigneron à Cuisles dans la Marne. Il a décidé d'adopter des poules et des Kunekune, un race de cochons, dans ses vignes.
Des moutons dans les vignes pour aérer les sols
Ces drôles de moutons de petite taille à la laine noire se faufilent partout. “Ce sont des moutons d’Ouessant, c’est une petite race rustique d’une vingtaine de kilos. Ils sont légers, et l’avantage c’est d’avoir très peu de tassement des sols contrairement au gros mouton blanc” précise Guillaume Harlin, viticulteur et berger.
Avec les moutons, l’objectif était de réduire l’herbe au moment de l’hiver, d’avoir une aération du sol et d’obtenir une fertilité organique grâce aux déjections.
Guillaume HarlinVigneron et berger
Un avantage, un inconvénient aussi : ils sont si petits et agiles qu’ils arrivent à passer entre les files des rangs de vignes. Ils sautillent pour se déplacer d’un rang à l’autre. C’est exactement ce que recherchaient les deux frères, car ils ne voulaient pas que leurs animaux soient “prisonniers” entre les rangs, et donc obligés d'aller au bout de la rangée pour passer dans celle d’à côté.
Des ovidés rusés et gourmands dans les vignes de Maxime et Guillaume
En revanche lorsqu’il s’agit d’attraper ces ovidés c’est une autre paire de manches. “On n’avait pas pensé à l’attrapage, là c’est autre chose.” Les deux frères sont obligés de déplacer les moutons sur d’autres parcelles de temps en temps afin qu’ils ne mangent pas les bourgeons lorsque la saison des floraisons arrive. Faire redescendre les moutons de la parcelle tourne alors à la séquence de sport comique, les moutons étant beaucoup plus agiles et rapides que les humains. Mais le jeu en vaut la chandelle puisque le constat s’avère très positif.
Grâce aux moutons, on a vu déjà beaucoup plus de fleurs et moins de chardons. Les racines de la vigne vont aussi mieux se développer et aller chercher les minéraux, ce qui va donner au vin un peu plus de caractère terroir. Ce qu’on cherche vraiment dans nos vins c’est le terroir et les moutons en font partie.
Maxime HarlinVigneron et berger
Des poules et des cochons dans les vignes de Cédric
En Champagne, les frères Harlin ne sont pas les seuls à avoir des animaux dans leurs vignes. C’est également le défi qu’a relevé Cédric Moussé, vigneron à Cuisles dans la Marne, en adoptant des poules et des Kunekune.
Ces derniers sont des cochons très sympathiques, la race la plus petite du monde, d’origine Néozélandaise. “Les chéris”, “Les pépères” voici quelques surnoms que Cédric leur donne.
Rendez-vous dimanche 3 novembre à 12h55 dans l’émission En terre animale sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, disponible dès à présent sur la plateforme France.tv.