Un rassemblement et une grève étaient organisés ce mercredi 9 novembre devant la M.A.S de Novillars près de Besançon (Doubs) pour alerter l'ARS sur la prise en charge des résidents. Détails.
"Nos conditions de travail sont humiliantes. On ne peut plus travailler dans le respect de la personne. C'est un cri du coeur et une alarme qu'on tire, à la direction et à l'ARS." Une grève et un rassemblement de personnes et de familles de résidents de la Maison d'aide spécialisée (M.A.S) du centre hospitalier de Novillars avaient lieu ce mercredi 9 novembre, en présence du syndicat CGT.
Les personnes mobilisées réclament plus de personnel, l'orientation des cas les plus complexes vers des structures adaptées et une aide de l'Agence Régionale de Santé. La cause de la grève : deux cas dits "complexes" que l'ARS a attribué à la M.A.S dont le personnel ne peut assurer l'accueil et la prise en charge.
Des moyens humains et financiers
Lisa Laplanche, aide médico-psychologique à la M.A.S, unité qui accueille des personnes atteintes du trouble du spectre autistique, nous explique : "On ne remplit plus nos fonctions convenablement. L'ARS nous impose des résidents dits "cas complexes", qui demandent beaucoup plus de temps, d'observation, de surveillance. On ne peut plus pérenniser les activités, on ne peut plus s'occuper des autres résidents. On demande de pouvoir faire des prises en soin dans la dignité".
La professionnelle et ses collègues réclament urgemment des "moyens humains et financiers".
Les familles de certains résidents ont également voulu être présentes. Maria Zedak, la soeur et tutrice d'une résidente à la M.A.S est inquiète.
"On intègres des cas complexes mais il faut du personnel supplémentaire. Pas mal d'animation ont été annulées. Les résidents vont être emmenés à être enfermés dans leurs chambres car personne ne peut les surveiller, je ne veux pas que ce soit une prison. Il faut des moyens et du personnel. J'aimerais que chaque résident puisse bénéficier pleinement de la structure", témoigne-t-elle au micro de notre journaliste Alexane Marcel.