De Saint-Claude à Vesoul, en passant par Dole, Besançon et Montbéliard, la mobilisation contre la réforme des retraites est importante ce 28 mars en Franche-Comté. Rassemblements, cortèges et blocages étaient organisés pour cette dixième journée de manifestation nationale.
Dixième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Ce mardi 28 mars, de nombreux rassemblements et manifestations étaient organisés en Franche-Comté. Des manifestations qui ont rassemblé de nombreux opposants. Si la mobilisation semblait en deçà de celle de la précédente journée, le jeudi 23 mars, elle est restée importante dans toute la région. Petit tour des mobilisations.
Dans le Doubs, moins de manifestants
Les trois manifestations organisées dans le Doubs avaient lieu l'après-midi. À Montbéliard, les chiffres de la participation ont été connus tôt. 2.800 personnes se sont rassemblées selon les syndicats, 2.600 selon les policiers. C'est un peu moins que la semaine dernière, où ces estimations étaient de 4.000 et 3.500 manifestants.
A Pontarlier, le cortège s'est élancé à 16h30. Les manifestants ont commencé par prendre le rond-point de la gare à reculons, symbole du recul social que la réforme représente. Selon les syndicats 550 personnes ont manifesté, 300 selon la police.
À Besançon, plusieurs établissements étaient bloqués dès le début de la journée : les sites Mégevand, Canot et Bouloie de l'Université de Franche-Comté, et les lycées Pergaud et Haag.
Le cortège est parti à 14 heures du Parking Battant, avec un passage prévu devant la préfecture du Doubs. Selon la police, 4.900 personnes ont défilé, 8.000 selon l'intersyndicale. Pour rappel, le 23 mars, la police avait compté 8.000 manifestants, les syndicats 11.500.
Selon la préfecture, environ 600 étudiants et lycéens ont participé à la manifestation. Sur le parking Battant d'où partait le cortège, ils ont été accueilli par des applaudissements.
Le parcours déclaré de la manifestation devait passer devant la préfecture et la longer. Un certain flou a régné pendant une partie du parcours, certains annonçant qu'il serait modifié. Selon le service communication de la préfecture, l'intersyndicale avait demandé à ce qu'il soit modifié, ce que les sources syndicales contestent, parlant d'inquiétudes finalement balayées.
Concrètement, lorsque les manifestants sont arrivés devant la Préfecture du Doubs, des barrières fermaient la rue de la préfecture, mais celles-ci ont cependant rapidement été ouvertes aux manifestants restés pacifiques. Le passage dans la rue de la Préfecture a été calme.
Après l'arrivée, vers 16h15, du cortège place de la Révolution, fin officielle du parcours déclaré, une partie des manifestants ont continuer leur route rue des Granges, puis en direction de la rue de la préfecture, cette fois-ci fermée par les forces de l'ordre. Des lacrymogènes ont été lancées.
Des tensions ont continuer d'éclater entre les manifestants et les forces de l'ordre. Si la rumeur a couru pendant quelques minutes, selon laquelle la porte de la préfecture était en feu, le service communication a rapidement répondu que ça n'était pas le cas, grâce à l'intervention de cadres syndicaux, remerciés au passage. Un petit feu de cartons brûlait cependant dans la rue.
La Préfecture du Doubs a annoncé peu après 17 heures qu'environ 300 personnes restaient rassemblées, dont une trentaine qui aurait cherché l'affrontement avec les forces de l'ordre. Quatre policiers ont été blessés, trois personnes interpellées.
Vers 17h45, deux grenades de désencerclement ont été lancées, pour éteindre un feu de poubelle contre la barricade posée rue de la préfecture.
Dans le Jura, manifestation à Dole, Saint-Claude et Lons-le-Saunier, des blocages organisés
Dans le Jura, le premier rassemblement de la journée était organisé à 10 heures à Saint-Claude. Selon les syndicats, entre 1.000 et 1.300 manifestants sont partis de la place de la Cathédrale. Selon nos confrères du Progrès, ils étaient entre 1.000 et 1.200.
À Dole, c'est à 10h30 que le rendez-vous était donné. Depuis de longues semaines, des syndicalistes, des grévistes et des militants organisent dans l'agglomération des blocages réguliers, notamment au rond-point de la chimie. Ce mardi 28 mars, la zone de Solvay était de nouveau bloquée, mais aussi la base logistique de Rochefort-sur-Nenon, où sont situés les entrepôts du groupe Intermarché. Entre 3.000 manifestants (selon la CGT) et 1.600 selon la police, étaient présents.
A Lons-le-Saunier, selon nos confrères du Progrès, environ 1.600 personnes se sont rassemblés Place de la Liberté, avant de défiler. Un rassemblement sans heurts particuliers.
Par ailleurs, des blocages de lycées étaient organisés. A Salins-les-Bains, notre équipe est allée à la rencontre des lycéens qui bloquaient la cité scolaire Victor Considerant. "On se mobilise et on espère que tous les lycées, moyens, petits et grands on va se mobiliser pour que ça bouge" a confié une lycéenne. Des élèves qui devaient manifester dans leur commune en début d'après-midi.
Dans le Territoire de Belfort, opération escargot sur l'A36
Dans le Territoire de Belfort, là aussi la mobilisation était moindre que la semaine précédente. Selon les forces de l'ordre, 2.200 personnes ont manifesté, 4.000 selon les syndicats. La semaine dernière, le 23 mars, ces chiffres étaient de 6.000 et 3.000.
Le cortège est parti à 10 heures, dans le calme. Selon nos confrères de l'Est Républicain, quelques lacrymogènes ont été lancées en fin de matinée, lorsqu'une partie des manifestants a dévié du parcours officiel et tenté de rejoindre l'autoroute.
Plus tard, une longue opération escargot a été organisée, sur l'A36, entre Belfort et Montbéliard, les manifestants rejoignant le cortège de Montbéliard, organisé dans l'après-midi.
En Haute-Saône, départ à 17h
En Haute-Saône, tous les manifestants se sont retrouvés à Vesoul, où était organisé la seule mobilisation du département. Selon les syndicats, 2.500 personnes ont participé au cortège. Cortège qui a cherché à rejoindre la nationale 19. Avant que des incidents éclatent dans le centre-ville où des poubelles ont été brûlées. Une partie du cortège, environ 150 manifestants, s'est dirigée vers le centre-ville et en particulier la préfecture et l'hôtel de ville.