Vendredi 11 octobre 2024, la moitié des chauffeurs du réseau Evolity, réseau de transports en commun du Pays de Montbéliard, sont en grève. Ils regrettent la dégradation de leurs conditions de travail liée à la suppression de bus sur certaines lignes.
Trop c'est trop. 45 chauffeurs d'Evolity (réseau de transports en commun du Pays de Montbéliard) ont répondu à l'appel de la grève de ce vendredi 11 octobre 2024 réalisé par l'intersyndicale CGT, UNSA, FO. "La moitié du personnel qui devait rouler aujourd'hui est en grève", précise Arnaud Rota, délégué du syndicat UNSA.
Depuis la restructuration du réseau des lignes de bus en avril dernier, les chauffeurs d'Evolity sont à bout de souffle. De nouvelles lignes ont été créées, mais de plus nombreuses ont été supprimées. "Donc on a plus de monde dans les bus, ce qui fait qu'on arrive systématiquement en retard au terminus et on est obligé de repartir presque immédiatement", explique Arnaud Rota.
La sécurité des passagers mise à mal
Cette dégradation des conditions de travail met la sécurité des passagers en danger, d'une part à cause de l'épuisement des chauffeurs, d'autre part en raison du trop grand nombre de personnes dans les bus. "Suite aux suppressions des doublages scolaires, on rencontre un problème de surcharge dans les bus. On est obligé de rouler, rouler, rouler. On n'a pas beaucoup de temps de battement. Parfois, on roule plusieurs heures sans pause", développe le délégué syndical.
Sur la ligne 1, neuf bus tournaient et maintenant, il n'y en a plus que sept.
Arnaud Rota, délégué du syndicat UNSA
À cause de cette surcharge, la sécurité des plus jeunes est mise à mal. Alors que l'arrivée du froid approche, les chauffeurs sont obligés d'en refuser certains à l'arrêt de bus. En cas de freinage d'urgence, lorsque le bus est surchargé, ce sont également eux qui sont les plus vulnérables.
Six des sept salariés du centre d'appel téléphonique basé à Audincourt ont aussi suivi la grève. Regroupés désormais dans une seule agence, les employés doivent à la fois assurer un accueil du public et répondre aux demandes par téléphone.
"On va proposer des solutions"
L'intersyndicale a été reçue par la direction d'Evolity à 11h vendredi 11 octobre. L'intersyndicale a proposé notamment que les conducteurs de la ligne 1, ligne assez longue, soient relevés une fois dans la matinée pour avoir une pause de 30 minutes. Les grévistes demandent aussi des agents sur le terrain pour effectuer le comptage des voyageurs : "Aujourd'hui, on a du mal à fermer les portes des bus".
Selon Arnaud Rota, suite à cette réunion, la direction a accepté ces propositions. Les grévistes rencontreront aussi Pays de Montbéliard Agglomération lundi 14 octobre.
Si les chauffeurs grévistes ne sont pas entendus, ils manifesteront pour l'ouverture du marché de Noël de Montbéliard, samedi 25 novembre. "C'est pour la sécurité de tous. Ça ne nous fait pas plaisir", rappelle Arnaud Rota.
Nous n'avons pas réussi à rentrer en contact avec le service communication d'Evolity.