La commission européenne a réduit le périmètre des rachats. Bruxelles souhaite préserver une "pression concurrentielle suffisante" entre équipementiers automobiles. Le site d'Audincourt dans le Doubs est concerné.
La Commission a donné son feu vert au rachat par Plastic Omnium de l'activité pare-chocs de Faurecia, contrôlé par le groupe PSA. Mais Plastic Omnium a dû accepter de céder, à un tiers non encore identifié, sept installations industrielles.
4 sites français ne seront pas rachetés par Plastic Omnium
Sont concernés, selon un porte-parole de Plastic Omnium :- Audincourt (Doubs)
- Marles-les-Mines (Pas-de-Calais),
- Marines (Val-d'Oise)
- Burnhaupt-le-Haut (Haut-Rhin)
L'accord initial entre Faurecia et Plastic Omnium, annoncé par les deux équipementiers automobiles français fin 2015, concernait 22 sites employant 7.700 personnes. L'activité concernée a généré un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros en 2014.
Laisser de la concurrence dans ce secteur
Bruxelles craignait que "l'entité issue de la concentration ne soit pas soumise à une pression concurrentielle suffisante de la part des autres acteurs du marché de la production et de la fourniture de pare-chocs en plastique dans le nord, l'estet l'ouest de la France, en Belgique et en Espagne", selon la même source. "Le choix de fournisseurs laissé aux constructeurs automobiles aurait été très limité, voire nul".
Reportage de Laurent Ducrozet, Yann Schmitt et Stéphanie Chavallier
Avec Vincent Hugon (représentant syndical FO) et Martial Bourquin
(sénateur maire d'Audincourt).
Reportage de Laurent Ducrozet, Yann Schmitt et Stéphanie Chavallier
Audincourt dans l'attente
Le site d'Audincourt de Faurecia emploie 800 personnes. Il devrait donc être cédé à un autre groupe que Plastic Omnium. Les syndicats sont à nouveau dans l'attente. Un groupe canadien serait sur les rangs.Martial Bourquin réagit à l'annonce
Le Sénateur et maire d'Audincourt a publié un communiqué. "J'ai immédiatement pris rendez-vous avec les dirigeants de Plastic Omnium que je rencontre cet après-midi. Une réunion est également prévue avec les représentants syndicaux au Sénat qui sont à l'heure actuelle sur Paris pour le CCE", explique l'élu."Le ministère de l'Economie, de l'Industrie et du numérique a été également alerté et je dois rencontrer le ministre dans les prochains jours afin que le gouvernement français puisse s'inscrire pleinement dans la recherche de solutions pour ces 4 sites. Le gouvernement français doit faire de ce dossier une priorité pour assurer le maintien et le développement de ces sites, pour être au côté des salariés" ajoute l'élu PS.