La Fédération Nationale de l’Automobile lance à nouveau un cri d’alarme sur la situation dramatique du commerce automobile. Nous nous sommes rendus dans des concessions franc-comtoises, en difficulté à cause du confinement. Reportage.
En effet, ce secteur est, comme de nombreux autres, à l'arrêt depuis le confinement, en raison de la fermeture des concessions automobiles et du ralentissement général de l'ensemble des secteurs économiques français.
La Franche-Comté est une terre industrielle et plus particulièrement dans le secteur de l'automobile en raison de l'implantation de Peugeot et de l'existence de nombreux sous-traitants. Dans notre région, les concessionnaires, en bout de chaîne, ne dérogent pas à la règle en temps de Covid-19. Ils ne peuvent plus accueillir du public pour l'achat de véhicules et tentent de trouver des solutions, comme la vente par téléphone. Difficile, quand il s'agit de produits qui coûte des milliers d'euros.
"C'est compliqué de vendre une voiture par téléphone. On essaie, mais bon une voiture à 10 000 ou 20 000 euros... c'est de l'argent. Pour une somme pareille, on a envie d'essayer le produit, de le toucher. Acheter un véhicule sans que le client puisse le voir, ça nous arrive en ce moment, mais c'est très dur" précise Fouad Saidi, directeur d'une concession à Pontarlier. Ce dernier parle d'une chute de 80 à 90% du volume de ventes de véhicules en 2020, par rapport à 2019.
Découvrez le reportage de Mary Sohier, Jean-louis Saintain et Jean-Pascal Maujard :
Frédéric Barbier, député du Doubs, a écrit au Premier ministre. Il interpelle le gouvernement au sujet de la réouverture des concessions automobiles "dans un territoire où le secteur de l'industrie automobile concentre près d'un emploi sur deux". Le député, également Co-président du Club automobile et Mobilités, propose "la mise en place d'un protocole sanitaire strict pour permettre aux clients d'essayer des véhicules en concessions ou à proximité des ateliers de réparations restés ouverts."