Doubs : à l'heure de la hausse du prix des énergies, ils vivent dans une maison passive

Flambée du prix de l’énergie : et si la solution était de construire un bâtiment à haute performance environnementale ? Visite à Ecot près de Montbéliard dans le Doubs. Cette maison est à énergie passive et bio-climatique et elle n'a aucun chauffage !

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Toutes les discussions sont aujourd’hui tournées vers les hausses des prix de l’énergie et des carburants. Les tensions sont fortes sur les cours du pétrole, du gaz et de l’électricité en raison de la reprise économique. La forte demande en énergie tire depuis des mois les prix vers le haut. Le seul remède reste la sobriété énergétique.

Samuel Courgey l’a bien compris lui qui très tôt a associé bâtiment et environnement. Expert en bâtiment, formateur, il écrit sur le sujet. Ses livres consacrés à ces questions «  La conception bio-climatique » et « L’isolation thermique écologique » se sont vendus à 65 000 et 35 000 exemplaires.

 

Il y a une tendance lourde vers la performance énergétique forte et à l'utilisation de nouveaux équipements et sur les biosourcés, le bois et tous les isolants à base de végétaux par exemple. 

Samuel Courgey

Anna Maillard et Mickaël Rondière se sont naturellement tournés vers ses ouvrages quand ils ont décidé de construire une maison sans chauffage. Elle pour ses convictions écologistes, lui par défi technologique. 

Leur maison est située à Écot (Doubs). Ils y habitent depuis deux ans, elle est bio-climatique. Elle est orientée en fonction de la course du soleil. Elle est compacte, c’est un cube de 160 m2 qui est très bien isolé : on dit que c’est une maison à énergie passive. 


La maison passive d'Écot (Doubs) fait figure d'exemple à l'heure de la hausse du prix des énergies.

Tout a été conçu pour faire rentrer le soleil de novembre à mars et ensuite d'avril à septembre à peu près, la courbe du soleil va être coupée ou on fermera un peu les ouvrants.

Anna Maillard

Tout est pensé dans cette maison pour limiter l’impact environnemental dans la construction et faire en sorte qu’elle dépense le moins possible d’énergie. L’eau est chauffée par des panneaux solaires thermiques avec des tubes de glycol. Les eaux usées sont traitées par des bassins avec des végétaux qui épurent. Le toit est végétalisé pour augmenter l’étanchéité.

L’énergie nécessaire, pour les appareils électroménagers par exemple ou pour l’eau chaude en cas de manque de soleil, c’est l’électricité. Mais les factures sont réglées à Enercoop qui n’utilisent que des énergies renouvelables.

Le coût est 5 à 10 % plus cher qu’une construction traditionnelle, mais les propriétaires s'y retrouvent en confort. La température est la même partout dans la maison.

Petit inconvénient pour Anna, grande amoureuse des animaux, et notamment de son chat Mickey : pas de chatière pour Mickey, les portes avec chatière existent, elles sont fabriquées en Allemagne, mais le surcoût était de 1.500 euros.

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