FC Sochaux-Montbéliard : relégation en National 1, dépôt de bilan... Les scénarios du pire avant l'audition devant la DNCG

Il y aura-t-il un miracle pour le FC Sochaux-Montbéliard avant l'audition du 11 juillet devant la commission d'appel de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) ? Le club doit encore trouver d'ici là 11 millions d'euros. D'après nos informations, le compte n'y est pas.

Malgré la mobilisation du club, des supporters et la coopération des élus de Pays Montbéliard Agglomération, le scénario du pire semble bien enclenché pour le club historique de Sochaux-Montbéliard. Une institution dans le monde du football.

Petit rappel des faits : mercredi 28 juin 2023, le FC Sochaux apprend sa rétrogradation administrative en National 1, après son passage devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG). Le gendarme financier du football français n'a en effet pas validé le budget du FCSM pour la saison 2023-2024. Il manquerait 22 millions d'euros pour boucler le budget et combler le déficit. 

Depuis ce coup de massue, le club cherche par tous les moyens à rassurer le gendarme financier en lui presentant ce mardi 11 juillet devant la commission d'appel des comptes équilibrés.

Départ de 19 joueurs

D'abord, il a fallu "dégager de la masse salariale". 19 joueurs sont partis. Une hécatombe ! Il y a eu des ruptures de contrat ou des transferts. Un à un, les communiqués du club annoncent des départs de joueurs. Les noms s’égrainent : Weissbeck (prêté à Bordeaux), Sissoko, Henry, Aaneba, Do Couto, Armougom, Faussurier, Kanoute, Agro, Delphis, Tebily, Jeannin, Yatabare, Le Tallec, Alvero, Kalulu, ne sont plus sochaliens. 

Autre tentative, convaincre l'actionnaire majoritaire depuis 2019, la société chinoise Nenking, de réinjecter de l'argent. Samuel Laurent, le directeur général du FCSM a pris vendredi l'avion pour l'Asie mais pour l'instant, silence radio. 

Le grand silence de Nenking

Contrairement à ce que nous annoncions dans un précédent article, le propriétaire chinois du FCSM n'a pas versé les huit millions au club. Le groupe asiatique a investi dans le FCSM en 2019. Aujourd'hui, il semblerait que ces investisseurs veuillent se désengager du club de foot du pays de Montbéliard. 

Le compte n'y est pas

C'est mathématique. Malgrè l'énergie déployée par Julien Cordonnier, le directeur sportif du FCSM, le compte n'y est pas. Certes, la communauté d'agglomération a accepté de ne pas percevoir le loyer du stade Bonal, soit un bonus d'un million d'euros. Mais cela ne suffit pas. Il manque toujours onze millions d'euros à la veille de l'audition devant la commission d'appel de la DNCG. Dans les prochaines heures, le transfert à venir du milieu de terrain Rassoul Ndiaye, pourrait encore faire baisser cette somme de un ou deux millions, mais cela serait encore insuffisant.

Que va-t-il se passer ce 11 juillet ? 

Deux options se présentent au club. C'est un peu comme choisir entre la peste et le choléra. Option 1, le club accepte la relégation et présente d'ici dix jours un budget pour une saison 2023-2024 en National 1. Mais avec quel argent ? 

Option 2, le club fait appel devant le Comité national olympique et sportif français. Mais pour présenter quel projet ? 

Pour répondre à ces deux questions, la seule solution serait l'arrivée d'un repreneur. Une sorte de miracle. Le repreneur devrait éponger d'abord la dette de 11 millions d'euros avant tout autre projet. Sinon, comme n'importe quelle entreprise, une procédure de dépot de bilan pourrait être mise en place. Avec soit une période de redressement judiciaire avec un étalement du paiement des dettes soit une liquidation immédiate.

Vers un cataclysme régional ?

Le club de Sochaux-Montbéliard, c'est une PME. Une entreprise qui fait vivre 150 salariés en direct. Si le club met directement la clé sous la porte, que deviendra alors le stade Bonal ? Les nombreux supporters qui ont défilé dans les rues de Montbéliard ce samedi 8 juillet n'osent imaginer ce scénario du pire. 

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