Gaëtan Weissbeck, milieu de terrain et capitaine du FCSM, nous a accordé un entretien durant la trêve internationale, alors que le FC Sochaux-Montbéliard a réussi une bonne entame de saison 2021-2022 en Ligue 2.
Gaëtan Weissbeck, capitaine du FCSM, est l'un des principaux artisans du bon début de saison des Jaune et Bleu. Malgré un mercato d'été un peu léger, les Sochaliens ont su prendre le bon rail et semblent naviguer paisiblement tant sur le terrain qu'en coulisses. Le milieu de terrain de 24 ans, après avoir été remercié au Racing Strasbourg puis relégué en National 3 à Haguenau est désormais le chouchou de Bonal. L'Alsacien a d'ailleurs été l'auteur d'un somptueux coup-franc à domicile contre Grenoble le 29 août, confirmant ainsi son nouveau statut. Il a accepté de répondre à nos questions durant la traditionnelle trêve internationale.
Sarah Rebouh : Comment vous sentez-vous en ce début de saison avec le FCSM ?
Gaëtan Weissbeck : Je me sens très bien. Au vu de notre début de saison, je pense qu'on ne peut que bien se sentir. On s'était bien préparés. On fait toujours le maximum pour être prêt le jour J. Quand on a fait le bilan de la première journée, il y avait pas mal d'éléments positifs qui portaient à croire que ça allait bien se passer, même si ce n'était que le premier match. Après, il y a eu l'échec du match au Havre. Même si pour moi ce n'est pas un échec, parce qu'on a réussi à faire un match plutôt cohérent malgré tout. Dans le jeu c'était quand même intéressant et on arrive à relever la tête directement derrière en s'imposant à Caen. Au fur et à mesure, on a bien senti qu'il y avait quelque chose de très positif dans le groupe, même pendant la préparation.
Quel regard portez-vous sur le groupe sochalien justement ?
Aujourd'hui, on sent qu'il se passe quelque chose. L'état d'esprit est vraiment bon. On est presque une bande de potes j'ai envie de dire... Parce que voilà, on se bat les uns pour les autres et c'est très important dans ce championnat. C'est vraiment par là que ça va passer si on veut espérer quelque chose en fin de saison. C'est pour ça que le coach insiste beaucoup sur l'état d'esprit. Et ensuite, on a aussi beaucoup de qualités, c'est sûr, que ce soit offensivement ou défensivement. On sent que cette année, il y a vraiment quelque chose à faire avec cette équipe.
Comment se passe la relation et l'entente avec le coach Omar Daf ?
Ça se passe plutôt bien. Notre coach est relativement proche de ses joueurs donc forcément ça se passe bien. On connaît les principes du coach. Moi je le connais depuis trois ans maintenant et même les nouveaux joueurs se sont rapidement adaptés. Ils se sont vite acclimatés aux principes de jeu proposés par l'entraîneur. Et c'était très important aussi.
Le FC Sochaux commence fort, comme à son habitude depuis maintenant trois saisons. Comment faire pour que cela dure cette fois-ci ?
Je suis là depuis trois saisons maintenant. Sur les deux premières on avait également très bien commencé, c'est vrai. Nous voulons trouver les solutions pour être réguliers sur toute la saison car c'est ce qu'il nous a manqué l'année dernière pour espérer quelque chose de plus. Au final, on fait une très belle saison quand même en finissant à la 7ème place. Ça faisait très longtemps que le club n'avait pas fini à une place aussi haute en Ligue 2. Mais bien sûr, ça ne nous suffit pas. On veut plus. On va travailler à ça et ça se jouera encore une fois sur des détails. C'est là-dessus qu'on va bosser.
"Ce que j'ai aujourd'hui à Sochaux je ne pense pas pouvoir l'avoir ailleurs"
Beaucoup de supporters sochaliens ont eu peur de ne pas vous voir dans l’effectif cette saison. Il faut dire que vous êtes l'un des joueurs de Ligue 2 les plus attendus en Ligue 1... Vous avez finalement préféré rester au FCSM en prolongeant votre contrat jusqu'en 2023, pourquoi ?
On a eu une discussion avec le président Samuel Laurent lors du stage. Ça m'a donné pas mal d'éléments positifs par rapport au club. Ca m'a encouragé à rester malgré le fait que, sans vous mentir, il y avait pas mal d'opportunités pour moi cet été que ce soit en Ligue 1 en France ou même à l'étranger. Après j'ai pesé le pour et le contre et finalement ce que j'ai aujourd'hui à Sochaux je ne pense pas pouvoir l'avoir ailleurs. Avec cette ferveur, avec un club qui me fait confiance, avec des installations qui viennent d'être rénovées, un projet super intéressant... Ce sont plein d'éléments qui ont fait pencher la balance du côté de Sochaux. Et aussi je suis un joueur qui a des valeurs. Je ne me voyais pas quitter le navire dans un projet comme ça, alors que le club m'a tout donné après mon échec à Strasbourg. Vis à vis du staff et du club tout entier, je voulais vraiment poursuivre l'aventure.
Vous êtes quelqu'un de plutôt patient, à priori.
Oui bien sûr je suis patient. Des fois, dans le foot on dit qu'il n'y a pas le temps mais il vaut mieux faire une saison pleine plutôt que d'aller dans un club plus réputé et ne jouer que 10 ou 15 matchs dans la saison. Moi, aujourd'hui, ça ne m'intéresse pas. Je suis à un âge où je dois jouer le maximum de matchs et donc c'était très important pour moi de rester, vis à vis de ça aussi.
"J'encourage les supporters à être positifs"
Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter à l'avenir ?
Déjà, le plus important, c'est peut-être quelque chose de basique mais des fois on l'oublie, c'est la santé avant tout. Parce que sans la santé on ne peut rien faire, on ne peut pas s'exprimer sur le terrain. Et après bien sûr un maximum de victoires et que les supporters viennent de plus en plus nombreux au stade, pour nous encourager et vraiment nous pousser à remporter les matchs.
La cohésion avec les supporters est très importante pour vous, vous sentez que ça commence à reprendre après plusieurs années compliquées ?
Ça commence à reprendre, oui. Et moi je les encourage à être positifs avec nous. Parce que s'ils sont positifs avec nous on sera aussi positifs avec eux et donc forcément on va tous tirer dans le même sens. Ça nous aidera à nous transcender sur le terrain et à pouvoir faire la différence dans les ultimes secondes ou sur des matchs sur lesquels c'est un peu plus difficile. Il faut qu'ils soient toujours positifs et qu'ils restent de notre côté, parce que ça peut vraiment être une grosse force pour nous.
Le prochain match du FCSM aura lieu le 11 septembre, à Ajaccio.