Le constructeur de deux-roues Peugeot Scooters, filiale de l'Indien Mahindra, va produire un nouveau véhicule à partir de 2018 dans son usine de Mandeure (Doubs). Un site fragilisé par la faiblesse de ses volumes de production. Les syndicats ne sont pas rassurés par la nouvelle.
La direction de Peugeot Motocycles a annoncé jeudi, en comité d'entreprise extraordinaire, l'"affectation d'un nouveau véhicule au site industriel de Mandeure" dont le début de production est prévu en 2018.
Le nouveau modèle sera un scooter de 125 et 200 cm3 de cylindrées, a ajouté la direction dans un message au personnel sans préciser les volumes prévisionnels.
La décision de la direction "confirme les engagements" pris le 31 mai. Une réunion annuelle du comité paritaire stratégique de l'entreprise avait alors annoncé la production en France de trois nouveaux véhicules d'ici à 2019, outre le rapatriement depuis début 2016 d'un scooter fabriqué jusqu'alors en Chine. Elle est "le résultat des plans d'actions de productivité et d'efficacité que nous avons initiés et que nous allons accélérer", a commenté Frédéric Fabre, directeur général, dans le communiqué.
Les syndicats inquiets malgré tout
La CFDT s'inquiète des volumes prévisionnels de production, entre 3.000 et 5.000 unités par an selon le syndicat, qui compenseraient "à peine" l'arrêt, fin 2017, de deux productions actuelles, le Ludix et le Satelis."Malgré cette annonce, la pérennité du site de Mandeure n'est toujours pas garantie", a estimé la CFDT dans un communiqué.
L'usine de Mandeure a connu 27 jours de chômage partiel cette année, soit l'équivalent de plus d'un mois de production. Le site devrait terminer l'année à moins de 10.000 véhicules, son niveau de production de 2015 déjà historiquement faible, et il lui faudra surmonter le "passage à vide" de 2017 en termes d'activité, explique Cyril Luquet, responsable CFDT du site.
Le site de Mandeure emploie 420 salariés.
Ex-filiale à 100 % du groupe PSA, Peugeot Motocycles est propriété à 51 % de l'indien Mahindra depuis début 2015.