Nouvelle journée de mobilisation des salariés de PSA Hérimoncourt, dans le Doubs. Ce lundi est une journée de grève et de manifestation. Les 200 salariés du site exigent le maintien de l'activité.
Elle est implantée à Hérimoncourt, dans le Doubs, depuis deux siècles. C'est dans cette ville que l'épopée industrielle de la famille Peugeot avait débuté, en 1810. Un site historique donc. Le choc n'en est que plus dur pour les salariés de l'usine.
Le 6 février, la direction de PSA a annoncé la fin de ses activités à Hérimoncourt. La promesse de ne pas supprimer d'emplois ne rassure pas les salariés. Leurs syndicats, FO en tête, appellent donc à une nouvelle journée de mobilisation.
Un préavis de grève a été déposé. Une manifestation s'est déroulée devant l'usine. Les salariés refusent le transfert des activités à Vesoul.
Economie circulaire
L'usine d'Hérimoncourt est spécialisée dans la fabrication de moteurs et de boîtes de vitesse. Selon la direction de PSA, la fin des activités à Hérimoncourt est liée à son projet de développer les activités d'économie circulaire.
Il s'agit de la collecte, du reconditionnement et de la revente de pièces usagées. L'essor de cette nouvelle activité, à Vesoul, pourrait créer des emplois.
PSA met aussi en avant des bénéfices environnementaux induits. Le réemploi permettrait d'économiser 80% de matière et 50% d'énergie.
Journée ville morte
A l'occasion de cette journée de mobilisation, les syndicats de PSA et la maire d'Hérimoncourt préparent une opération ville morte, le 23 février.
Les élus locaux demandent à PSA de réunir une table ronde pour trouver une solution qui préserve Hérimoncourt, tout en répondant à l'objectif du constructeur de développer l'activité de pièces de rechange : "Nous aurions souhaité un cahier des charges exposant les différents besoins(...) afin de rechercher ensemble des solutions pour pérenniser cette usine", ont écrit ces élus, dont les députés (LREM) du Doubs Frédéric Barbier et Denis Sommer.