La Montbéliardaise Ophélie Claude-Boxberger, sous le coup d'une suspension pour dopage à l'EPO, a porté plainte en octobre pour "viol aggravé" lorsqu'elle était mineure contre son ex-entraîneur et beau-père Alain Flaccus.
C'est une affaire dans l'affaire. "Ophélie Claude-Boxberger a porté plainte pour viol aggravé pour des faits commis entre 2002 et 2007", alors qu'elle était mineure, a expliqué son avocat Me Laurent Clauzon. Une plainte confirmée par le parquet de Montbéliard. Une affaire qui ne sort pas du chapeau, ceux qui connaissent l'affaire Boxberger savent que la jeune femme avait dénoncé publiquement ces faits. Aucune plainte n'avait été déposée.
Alain Flaccus, l'ex beau-père est au coeur également de l'affaire de dopage "Boxberger"
Alain Flaccus, ancien entraîneur de l'athlète également ex-compagnon de sa mère, a toujours nié toute atteinte sexuelle. Ce même homme se trouve par ailleurs au coeur de l'affaire de dopage à l'EPO d'Ophélie Claude-Boxberger qui a éclaté depuis plus d'un an, et dans laquelle les rebondissements se multiplient.
Un contrôle antidopage réalisé le 18 septembre 2019 avait révélé la présence d'érythropoïétine (EPO) dans ses deux échantillons de sang et d'urine. Lors d'un rebondissement spectaculaire fin novembre 2019, celui qui l'assistait dans sa préparation, Alain Flaccus, également compagnon de sa mère, s'était accusé en garde à vue de lui avoir inoculé une dose d'EPO à son insu, pendant qu'elle s'était assoupie, le 12 septembre lors d'un stage en altitude à Font-Romeu. Selon sa propre version, Flaccus aurait agi par jalousie envers le médecin de l'équipe de France Jean-Claude Serra, avec qui la demi-fondeuse entretient une relation sentimentale. Il espérait que les déboires de l'athlète rejailliraient sur le médecin, depuis licencié par la fédération française.
Une affaire de dopage en cours depuis plus d'un an...
Contrôlée positive le 18 septembre 2019, la spécialiste du 3.000 m steeple est suspendue provisoirement depuis le 4 novembre 2019 par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
Et des versions très changeantes d'Alain Flaccus....
Après s'être accusé en janvier auprès de l'AFLD d'avoir injecté l'EPO à l'insu de l'athlète, Alain Flaccus s'était rétracté en juin auprès de l'AFP puis en septembre lors d'une nouvelle audition à l'AFLD.
Mais il avait entretemps changé encore une fois de version dans une lettre datée du 17 août à destination de l'AFLD, a-t-on appris ce mercredi.
"Rentrant de quelques jours mérités je vous confirme par la présente l'ensemble de mes réponses suite à l'audition du 23 janvier 2020", écrit-il dans ce document manuscrit que l'Agence France Presse a consulté.
"M. Flaccus a écrit cette lettre après la visite "amicale" de Sylvie Claude (la mère d'Ophélie et son ex-compagne) qui l'a supplié de rester sur sa première version. C'est une nouvelle manifestation de l'emprise dont il a été l'objet", a dénoncé son avocat Me Jean-Baptiste Euvrard. Me Laurent Clauzon s'est lui ému de n'avoir reçu ces éléments qu'en novembre: "Quand l'AFLD me cache ce type de documents, ça va beaucoup trop loin, on est passé de la déloyauté à l'intention de nuire, et on frise l'infraction pénale".
Deux plaintes désormais visent Alain Flaccus, Ophélie Boxberger elle risque gros
Alors qu'elle risquait jusque là quatre ans de suspension, l'athlète a été notifiée en novembre d'une nouvelle infraction antidopage, a indiqué son avocat, liée à un soupçon de manipulation d'Alain Flaccus.
Elle risque désormais huit ans de suspension mais n'a toujours pas été convoquée par la commission des sanctions de l'AFLD. Elle a toujours nié les faits de dopage qui lui sont reprochés.
Les différentes parties devaient se retrouver le 17 décembre lors d'une audience au tribunal de Montbéliard dans le cadre d'une plainte d'Ophélie Claude-Boxberger pour empoisonnement contre Alain Flaccus. L'audience du 17 décembre devant le tribunal de Montbéliard dans le cadre d'une plainte de l'athlète Ophélie Claude-Boxberger pour "empoisonnement" contre son ex-entraîneur et beau-père Alain Flaccus a été reportée, a-t-on appris jeudi 10 décembre auprès des avocats des deux parties.