L'homme de 28 ans qui a agressé au couteau un éducateur sur son lieu de travail, mercredi 4 septembre 2024 à Valdahon (Doubs), a été incarcéré ce vendredi dans l'attente de son procès.
Le père de famille qui a agressé au couteau l'éducateur avec lequel il avait rendez-vous mercredi 4 septembre 2024 à la maison des services de Valdahon sera jugé par le tribunal correctionnel de Besançon le 4 novembre prochain pour "violences volontaires avec armes et sur une personne chargée d'une mission de service public", a précisé à l'AFP le procureur de la République Etienne Manteaux. En attendant son procès, l'agresseur sera maintenu en détention.
L'éducateur est toujours à l'hôpital
Le suspect, un homme dont les quatre enfants sont placés, avait pris rendez-vous mercredi à la Maison des services de Valdahon avec l'éducateur du "Pôle enfants confiés" de Pontarlier, structure du département du Doubs.
Ce professionnel, âgé de 43 ans, n'avait pas en charge cette famille, mais l'avait déjà rencontrée lors d'un droit de visite médiatisé.
Le père a sorti un couteau pour poignarder le quadragénaire, avant d'être mis en fuite par un collègue "de façon déterminante", selon le procureur.
"Le couteau a suffisamment pénétré pour perforer la base du poumon de la victime, qui a obtenu 10 jours d'ITT (incapacité totale de travail, NDLR)", soit une blessure plus conséquente qu'annoncé au moment des faits, a précisé le magistrat. L'éducateur était encore en observation à l'hôpital vendredi.
Un agresseur confus pendant sa garde à vue
Interpellé par les gendarmes après son passage à l'acte, l'homme n'a pas expliqué ses motivations.
Le parquet a ordonné une expertise psychiatrique du suspect qui "s'est montré extrêmement confus pendant sa garde à vue".
La maison des services fermée une journée
La maire de Valdahon Sylvie Le Hir et Christine Bouquin, présidente du conseil du département du Doubs se sont rendus à la Maison des Services après avoir eu connaissance de cette agression par l'un des habitants de Valdahon. Les élues étaient toutes les deux au moment des faits sur la commune.
“Nous avons immédiatement pris la décision de fermer l’accès au bâtiment communal afin de permettre à l’enquête de se diligenter et que les personnes présentes, en état de choc, puissent être psychologiquement prises en charge” a précisé la ville dans un communiqué pour rassurer la population.