Plus de deux heures avant le match, ils étaient déjà des dizaines de fans du FCSM à attendre devant les grilles du Stade Bonal (Montbéliard) ce 6 février 2024. Avant le match de Coupe de France face à Rennes, France 3 Franche-Comté est parti à la rencontre de ses supporters pour qui le club doubiste est plus qu'une passion : un vrai "membre de la famille".
Il est 18h30, mardi 6 février 2024. Le Stade Bonal, à Montbéliard, s'apprête à revêtir ses habits de gala. Dans un peu plus de deux heures, à 20h45 plus précisément, le FCSM affrontera le Stade Rennais, pensionnaire de Ligue 1, en 8ᵉ de finale de Coupe de France. L'ambiance promet d'être chaude : une dizaine de jours avant la rencontre, le stade était déjà à guichets fermés.
Ce mardi, c'est tout un peuple Jaune et Bleu qui est venu communier avec son équipe, trop heureux de partager des moments de bonheur après un été compliqué. Et les grilles n'ont beau ouvrir qu'à 19h15, les fidèles parmi les fidèles sont déjà là, dans le froid comtois.
🚨📋 Découvrez 𝗹𝗲 𝗫𝗜 𝗱𝘂 𝗙𝗖𝗦𝗠 pour affronter le @staderennais.
— FC Sochaux-Montbéliard (@FCSM_officiel) February 6, 2024
⌚️ Coup d'envoi à 20h45.
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Nathalie en est la parfaite incarnation. La Doubiste, écharpe jaune et bleue autour du cou, est supportrice depuis plus de 20 ans. "Le FCSM, c'est ma vie. Je vais à tous les matchs" explique-t-elle fièrement.
Et tôt, en plus. "C'est important d'être là, devant les grilles. Les joueurs peuvent nous voir, sentir qu'on les soutient". En effet, ils arrivent au compte-goutte, les Sochaliens, leur voiture fendant la petite foule qui commence à s'assembler et à les encourager.
J'étais là Reims, en 16e. Il y avait une ambiance irréelle. Ce soir, ce sera pareil. Quel symbole, après notre été. Là, ce sera plus dur. Rennes, c'est fort. Mais dans tous les cas, ce sera une belle fête.
Nathalie,supportrice du FCSM
Une belle fête que voudront partager Eliote, 9 ans, et son grand-père Yves, 61 printemps. Tous deux sont venus d'Alsace pour l'occasion. Malgré les années, ils partagent une passion : celle de leur FCSM. "Moi, je les supporte depuis plus de 30 ans" sourit Yves. "C'est quelque chose de fort, un vrai club familial avec des valeurs, donc le petit a pris le virus". Tellement que le "petit", lui, est entièrement habillé aux couleurs du club, avec un drapeau jaune en mains, confectionné par ses soins.
Je suis fan depuis l'an dernier. J'étais très triste cet été. Mais avec papy, on s'était promis de toujours aller les voir, quoi qu'il arrive.
Eliote,jeune supporter du FCSM
La passion chevillée au corps, Yves l'avoue, lui d'habitude si pudique, s'est "laissé emporter par la liesse de Bonal face à Reims", déjà avec son petit-fils. "Partagé cela avec lui, c'est magnifique". Eliote, déjà des étoiles plein les yeux, a les yeux fuyants vers les voitures de ses idoles, en particulier Alex Daho, "mon préféré". Un petit pronostic pour ce soir ? "Victoire de Sochaux aux tirs au but, grâce aux arrêts de Patouillet" assène le jeune homme. Une prévision qu'on espère juste.
Les minutes passent. La foule s'agrandit. Autour de nous, beaucoup de familles, différentes générations réunies. Laurent et son fiston Aurélien, 53 et 20 ans, portent tous deux le maillot des Sociochaux. "On a tous les deux mis de l'argent cet été" nous indique Laurent. "C'est notre truc à tous les deux, je l'emmène au stade depuis qu'il est gamin et moi, je suis supporter depuis 40 ans. Le club, c'est comme ma famille".
Contre Reims, je n'avais jamais vu une telle communion, même à la grande époque. Je l'avoue, j'ai lâché ma larme. Aujourd'hui, ce sera du bonus.
Laurent,supporter du FCSM
En effet, "la Coupe c'est du bonus" reprend Aurélien. "Mais quand même, revoir des grosses équipes à Bonal, quel pied" ne peut s'empêcher de rajouter son papa. "Quoi qu'il arrive, ce sera la fête ce soir". Derrière eux, une petite troupe.
La famille de Claude, 70 ans, venue avec enfants et petits-enfants pour pousser derrière un club qu'ils aiment tant. "C'est important de transmettre cet amour" relève-t-il. "Ici, c'est un endroit où il y a eu beaucoup de fermetures, où la vie est parfois difficile" rajoute sa fille, Corinne. "Eh bien le FCSM, c'est notre fierté régionale".
On a failli tout perdre cet été. Puis Jean-Claude Plessis est arrivé. C'est un Dieu ici, notre sauveur. Ce soir tout est possible, on y croit.
Claude,supporter du FCSM
Mais le résultat importe peu pour Claude. "C'est déjà beau d'être arrivé là, avec notre passé récent. On a une jeune équipe qui a renversé deux Ligue 1. Ce soir, ils ont déjà tout gagné. On a déjà tout gagné". Nouée autour du cou du septuagénaire, une écharpe jaune et bleue chargée d'histoire. "C'est celle de la victoire en Coupe de France, en 2007. J'étais dans les tribunes à Paris". Aujourd'hui, Claude la porte en étendard, comme une filiation entre une époque dorée et un présent qui ne demande qu'à être écrit.