Quentin habite Sochaux, dans le Doubs. A 25 ans, il travaille en intérim chez PSA. A l'occasion d'un numéro consacré aux jeunes en zones rurales ou périphériques, l’équipe de « Pièces à conviction » a suivi le jeune homme dans son quotidien précaire.
Intérimaire, le jeune homme de 25 ans connaît un quotidien instable. Comme la moitié des employés de PSA, il enchaîne les CDD, parfois d’un mois ou d’une semaine, le plus souvent d’un à cinq jours. A la moindre absence injustifiée, Quentin sait sa place menacée : « Le lundi, c'est pas la peine de se repointer au travail ».
Extrait de « Loin des villes : génération oubliée », de « Pièces à conviction » le 20 novembre 2019 sur France 3.
« De l'esclavagisme »
Son salaire ne lui permet pas de quitter le domicile familial. Sa mère, Florence, remplit le réfrigérateur chaque semaine. Elle décrit un travail qui lui fait « penser à de l'esclavagisme » et déplore la situation : « Il n'a aucune sécurité de l'emploi et il travaille pour des actionnaires qui gagnent énormément d'argent grâce aux travailleurs ».
Dans sa famille, nombreux sont passés par PSA. « On entendait les anciens dire "PSA, c’est ce qu’il y a de mieux dans la région, c’est ce qui paye le mieux" », rapporte Quentin. Aujourd'hui, les conditions de travail ont changé. Une situation précaire qui concerne particulièrement les jeunes : deux intérimaires sur cinq ont moins de 29 ans.