L'usine Stellantis de Sochaux (Doubs) est confrontée à d'importants problèmes de logistique et produit plus de voitures qu'elle ne peut en expédier depuis plusieurs jours. Résultats des parkings totalement saturés.
Selon les sources, plusieurs milliers de véhicules sont en attente sur les parkings de l'usine de Sochaux, qui a par exemple produit 1.100 voitures sur la seule journée de jeudi 17 novembre, majoritairement des Peugeot 3008 et 5008.
"Nous avions déjà un problème de fournisseurs (pour les semi-conducteurs, NDLR), maintenant ce sont des problèmes d'expédition", souffle Jean-Luc Ternet, délégué syndical CFTC.
"C'est du grand n'importe quoi", commente Jérôme Boussard, de la CGT, quand Force ouvrière dénonce "une situation ubuesque".
Ports, rail à l'origine de l'engorgement
La direction de Stellantis Sochaux évoque de son côté que les réseaux logistiques sont confrontés à "une congestion des ports et une instabilité du transport par le rail".
Le constructeur automobile est également engagé dans "une réorganisation de (sa) logistique aval", complète une porte-parole de l'usine Stellantis de Sochaux. "L'objectif est de passer d'un système reposant sur un transport exclusif (avec Gefco, NDLR) à une nouvelle organisation faisant appel à des acteurs plus diversifiés dans un souci de performance", détaille-t-elle.
"À Sochaux, outre un suivi quotidien de l'affrètement des camions et des wagons, nous avons lancé un service d'enlèvement directement par les concessionnaires", indique l'usine du Doubs.
De nouvelles zones sont sécurisées pour assurer le stockage, même si Stellantis est "en passe d'arriver au point d'équilibre", informe la direction de l'usine, qui dit explorer "des solutions innovantes".
"Ce phénomène touche toutes les usines françaises et tous les constructeurs"
C'est ce qui précise un porte-parole France de Stellantis. À Sochaux, le phénomène est accentué car le site est "une plaque tournante pour la distribution des véhicules Peugeot, Opel et Citroën en provenance des autres usines européennes", ajoute l'usine du Doubs.
Les représentants du personnel redoutent surtout que cette situation ne se retourne contre les salariés. Force ouvrière et la CFTC craignent ainsi d'être placés en activité partielle faute de place pour stocker les véhicules.
Avec AFP